Vers la capture du mouvement
Hier au soir s’inaugurait la première d’une biennale alliant danse et photo. Les 10, 11 et 12 mai, la compagnie Pedro Pauwels, avec le concours du Ministère de la Culture et de la Communication, investit 3 jours la ville de Limoges, avec 3 expositions, 3 tables rondes sur l’art de photographier le mouvement mais aussi d’innombrables performances invitant les spectateurs à danser ou à photographier. Différents lieux de la cité des arts et du feu sont le théatrede cette manifestation. Intitulé pudiquement Mouvement (capturé), hier au soir place de la Motte, près des Halles Centrales, en plein cœur du château s’élançait sur une piste un couple de danseurs qui débutèrent leur danse comme un mime sous les yeux ébahis et étonnés de quelques badauds qui font cercle autour de cet envol silencieux. La musique fut et la performance nait sous les objectifs timides de quelques photographes professionnels ou amateurs venus pour l’occasion. Le coup d’envoi de cette biennale est donné, et quelques minutes après, un petit cortège chemine vers le Verdurier, lieu d’exposition bien connu des limougeauds où avait lieu le vernissage d’une double exposition en présence des auteurs et des officiels. Laurent Pailler et des élèves de l’ENSA ( école nationale supérieure d’arts) qu’il a drivés pour cette exposition, présentent le fruit de leurs captures dansées. Voilà une idée et un projet à suivre mais aussi à encourager. C’est une première certes avec tout ce qu’elle a de fort et d’humain, ce qui en fait surtout son charme. Il vous reste encore deux jours pour profiter pleinement d’une association qui est et sera encore pour bien des artistes le thème souvent de l’œuvre d’une vie: tenter de capturer le mouvement.
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