Une marguerite d’un siècle
Née il y a un siècleà Gia Định près de Saïgon dans une Indochine française suintant la colonisation pas toujours fleurissante. Elle a su comme personne parler d’elle dans L’Amant une autobiographie où elle parle d’elle à 15 ans amoureuse d’un chinois vingt ans plus âgé dans ses années folles qui sentent la fin d’une ère et les émois amoureux d’une fille qui deviendra une femme libre. L’Amant reste son roman phare qui lui a valu le Goncourt en 1984 et deux ans après le Prix Ritz-Paris-Hemingway parce que son roman est publié en langue anglaise et obtient un succès mondial, vendu à quelques 2 400 000 exemplaires. Ce livre relatait surement des événements qui avaient certainement une telle importance pour elle qu’elle réécrit le livre en 1991 après qu’il fut admirablement adapté au cinéma par Jean-Jacques Annaud.
Elle signa alors L’Amant de la chine du nord.. Une façon pour elle aussi de corriger le portrait de ses personnages rendus par le film et décide donc d’approfondir sa description, sorte de testament d’une histoire d’amour de vie de femme qui vient de disparaître avec cet Amant qui vient de mourir dans la vie réel.
Ce doit être terrible quand on passe une vie à créer, à écrire des romans des essais des pièces, quand on a étéi réalisatrice ou scénographe, que souvent son oeuvre soit résumée par un mot masculin l’amant, quand on a été une grande dame de la littérature. Mais ainsi va la vie et l’oubli.
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