Séisme social chez PSA
L’annonce tombe comme un couperet, 8000 postes supprimés et le site de Aulnay-sous-Bois fermé en 2014. Consternation, angoisse, colère c’est avec un choc inouï que les salariés apprennent la décision du directoire du PSA, par la voix de son président Philippe Varin. Si ce dernier tente de dédramatiser cette annonce en expliquant que personne ne sera abandonné à son sort, les syndicats et les salariés n’y croient pas une seconde et sentent la manoeuvre de diversion et la recherche d’apaisement. Tout le monde vit cela comme une trahison, et l’Etat alors ? Que sont devenues les subventions pour maintenir l’emploi ? L’argument de la restructuration semble imparable, peut-on conserver un lieu de production qui perd de l’argent régulièrement ? L’affaire semble évidente, la délocalisation de la production vers les pays émergents comme l’a fait Renault est la seule alternative. Produire des voitures en France coûte trop cher, et nous nous retrouvons petit à petit dans la situation que la France a vécu précédemment avec la sidérurgie et le charbon. Contrairement à toute attente, l’annonce de ce plan de restructuration n’a pas suffit à contenter les investisseurs puisque l’action PSA n’a jamais été aussi basse. Il est évident que l’affaire PSA Citroën est un véritable challenge pour le gouvernement qui fait face dès le début de son mandat à une vague de licenciement inédite.
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