Roberto Saviano, le contraire de la mort
Un évènement sur le plateau de la Grande Librairie de France 5, Roberto Saviano vient présenter son nouveau livre, le Contraire de la mort. Scène de la vie napolitaine publiée chez Laffont. C’est en quelque sorte une récidive, un nouveau témoignage à charge contre les pratiques du milieu mafieux napolitain. Rappelons, s’il est nécessaire, que cet écrivain journaliste italien est devenu célèbre, parce que son oeuvre Gomorra a eu un immense succès dans son pays mais aussi à l’étranger. Ce livre décrit précisément les milieux mafieux, en particulier celui de la Camorra napolitaine, mettant ainsi à jour ses structures économiques et territoriales. Victime de son succès, il vit sous protection policière permanente depuis le 13 octobre 2006. Pour trouver le titre de son nouveau livre, il a détourné d’une chanson napolitaine qui dit ” si l’amour est le contraire de la mort”. ” La vie à Naples, dit-il , est loin d’être le contraire de la mort, elle est souvent l’enfer sur Terre”. La grande différence avec des auteurs comme Salman Rushdie, lui aussi victime d’une fatwa, ou Umberto Ecco, qui le soutiennent dans son combat, c’est qu’il n’est pas romancier mais journaliste et il insiste sur cette différence fondamentale. A 30 ans, Roberto Saviano a comme “objectif principal d’avoir une famille”. “La seule liberté que je connaisse, c’est de pouvoir écrire” rajoute-t-il. Pour l’instant sa renommée et le tapage médiatique qui l’entoure le protège encore , mais jusqu’à quand ?
Tags: e Contraire de la mort. Scène de la vie napolitaine, Gomorra, la Camorra, La Grande Librairie, Naples, Robert Laffont
3 mai 2009 à 9:43
Quel courage effectivement. Au passage je voulais te féliciter pour ton travail sur ce blog, rédactionnel et graphique.
C’est dommage qu’il n’y est pas davantage de commentaires, mais bon…..
10 mars 2010 à 16:01
Un Cauchemar Néo-réaliste
Une femme parle. Son mariage n’a plus lieu. Son fiancé est mort dans un pays de douceur. Elle veut vivre son amour éternel comme le contraire de cette mort. Deux jeunes qui n’ont rien fait à la Camorra sont assassinés. La faucheuse est omniprésente dans ces récits, au style intérieur, au fil ténu. Peu de trame, du drame ! Envie de vivre ailleurs. Une écriture embourbée dans le malheur. Un cauchemar quelque part où les lois n’ont pas cours.
Salviano nous parle de mœurs actuelles du Sud Italien. Il incite à savoir plus sur ce qui y sévit: la vengeance de l’honneur des maffiosi qui se croient bafoués… L’Omerta attend son rendez-vous mortifère avec l’auteur.