Pour Didier Lombard, une sortie aménagée
Suite à la politique de restructuration à la hussarde menée par la direction, une vague de suicides sans précédent avait endeuillé le groupe France Télécom. Le 15 septembre 2009, Didier Lombard déclarait vouloir “mettre un point d’arrêt à cette mode du suicide”. Cette maladresse avait scellé son sort, mais il avait toujours refusé de démissionner, Louis-Pierre Wenes son bras droit a donc servi de fusible. Stéphane Richard, directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy, avait été parachuté par l’État, avec comme mission, de mettre fin à la crise. Maintenant voilà, c’est officiel, cet émissaire zélé prendra la direction générale du groupe lors d’un conseil d’administration le 24 février, poussant discrètement mais sûrement Didier Lombard vers la sortie. Pourtant l’honneur est sauf, pour le futur ex PDG, pas de “Bougez-vous ou cassez-vous.”, formule qu’il avait lancé le 20 janvier 2009 à ses salariés. Un placard doré sur mesure lui est destiné pour se consacrer aux “orientations stratégiques et technologiques” du groupe. Bien entendu il conservera son titre de président, même s’il est non exécutif, et ses avantages jusqu’au printemps 2011, terme de son mandat. Voilà comment Didier Lombard va gagner sur tous les registres.
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