Moussavi au bord du gouffre
Téhéran connaît ses tribunaux d’exception, nous revoilà en pleine inquisition, cela fleure bon les procès staliniens. Tout cela est fait, une vaste mascarade, mais surtout une terrible intimidation. Avoir contesté la réélection du président Ahmadinejad, voilà un crime de lèse-majesté qui ne peut rester impuni. Le chef de l’opposition iranienne Mir Hossein Moussavi a dénoncé le procès organisé par une justice partisane, mais il risque à très court terme d’en faire les frais et de payer les pots cassés de ses insinuations. Procès truqués certainement, la peur, le règne de la loi du plus fort, on appelle cela aussi par ailleurs, dictature. Nous y sommes ! Des députés iraniens ont porté plainte devant la justice justement contre Moussavi pour ses “actions extrémistes”, a annoncé l’un d’entre eux , Mohammad Taghi Rahbar, cité par l’agence Fars. Du reste dès que la presse étrangère est priée d’aller voir ailleurs cela ne sent pas très bon la démocratie. Les journaux iraniens revenaient dimanche sur le procès, la presse réformatrice pour le dénoncer, mais pour combien de temps encore, les quotidiens conservateurs pour critiquer les personnes jugées, ça va de soit. Les jeux sont faits et bien faits, République Islamique, voilà deux mots, qui en Iran actuellement, ont du mal à se côtoyer par les temps qui courent.
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12 août 2009 à 14:59
celle ci je la verrais bien dans la presse, quel gâchis !