Mohamed Merah la mort en direct
Au bout de 32 h, Mohamed Merah meurt comme il l’avait souhaité les armes à la main, après avoir tiré sans aucune retenue sur ses assaillants, les policiers du Raid qui tentaient de le déloger. C”est lors d’une tentative de fuite, vers 11h 30, qu’il s’est fait abattre par un sniper, mettant ainsi fin à sa folie meurtrière . On a franchement de curieux sentiments en vivant l’événement en live, que ce soit sur BFM ou I>Tele. Il y a un côté voyeur, malsain de ce type d’information qui tourne en boucle, un peu comme quand il y a un accident qui provoque des ralentissements insensés, parce que les conducteurs aiment à se repaître du sang des autres. Entre les commentaires des spécialistes et la bande son, au travers d’un flot d’informations continues et souvent erronées, les chaînes tentent de faire de l’audimat .Trop n’est-ce pas trop ? On a la nausée au bout de quelques heures de ces infos diffusées en live, où se mêlent les psychiatres, journalistes et politiques qui tentent de récupérer ce regrettable événement. Sous un prétexte de solidarité nationale, tout le monde essaye d’emporter le morceau, de glisser la peau de banane dans un commentaire déplacé. Il n’y a plus rien d’autre qui existe, c’est une affaire d’état dans son grand déballage d’ information à chaud. Bien évidemment un tel événement peut et doit amener à réfléchir, sur la vulnérabilité de notre société face au terroriste, et particulièrement face à la détermination d’un seul homme, sorte de loup solitaire psychopathe. Il semble que nos sociétés modernes charrient ou créent ce genre d’individu, qui par leur jusque boutiste, leur suicide agressif, peuvent attirer l’attention de tous sur leur cause, dans l’horreur et la folie de leur action antisociale. La violence aveugle et barbare, que l’on nomme de nos jour terrorisme, fut et restera toujours le talon d’Achille d’une société, dite civilisée. Ce jeune barbare, sorte de loser djiadiste, a su à lui seul bloquer la campagne présidentielle et mettre sur le mode pause toute l’information d’un pays. Nous sommes bien peu de chose, et nous avons surtout du mal à faire la part des choses, quand on sait que pendant ses 32h, Bachar al Assad, pour ne parler que de lui, a continué en toute impunité à égorger son pays à la face du monde.
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