Les vieilles charrues 2012, un cru mi figue mi raisin
L’été c’est avant tout la saison des festivals de musique en tous genres un peu partout dans l’hexagone . L’un d’entre eux depuis des années est devenu incontournable, à Carthaix une petite ville de Bretagne, celui des Vielles charrues. Pour sa 2oe édition, le festival avait mis les petits plats dans les grands. Cette dernière version vient de s’achever curieusement sur un constat mi figue mi raisin. Une chose est certaine, d’après l’organisation, cette année la fréquentation a été en baisse, mais l’équilibre financier demeure malgré tout. Pourtant l’affiche était plutôt alléchante avec une scène internationale de haut niveau. Cerise sur le gâteau le festival avait enfin, après de nombreux essais infructueux, pu faire venir Bob Dylan en chair et en os, un vrai tour de force. C’était bien entendu le point d’orgue du festival et près de 50 000 personnes étaient venus voir la légende vivante. Seulement voilà, si le temps cette année n’a pas fait de caprices ce ne fut pas le cas des stars et tout particulièrement Bob Dylan. Il a fallu repousser l’heure de son concert à 20h 50 alors qu’il était prévu à 18h, enfin il n’était pas question de faire des photos de la diva, seule une vidéo a été autorisé en plan éloigné, vue de la foule. Quant à son attitude sur scène, il s’est montré distant et froid, abandonnant ses instruments de prédilection, guitare et harmonica, pour aller s’installer au piano dans un coin de la scène, et n’a fait que très peu face à un public déçu mis à part les inconditionnels purs et durs et encore ! Dylan n’a interprété que de rares succès tant attendus, réservant son show à un répertoire inconnu qui a déstabilisé le public de ses fans. Quant aux jeunes, petit à petit ils ont quitté l’espace pour aller écouter Orelsan qui se produisait à la même heure sur une autre scène. A priori le passage de Dylan ne laissera pas un souvenir impérissable mais heureusement ce ne fut pas le cas de tous, Sting a assuré un max.
Quant aux jeunes ils continuent à tracer leur sillon de la meilleur manière qu’il soit. Il faut espérer qu’ils prendront de la graine de ce qu’il ne faut pas faire à son public, le bêcher.