Le monde rock se sent orphelin
Lou Reed vient de tirer sa révérence à 71 ans après une vie d’excès en tout. Beaucoup se réclament de lui et la nouvelle génération s’en inspire. Il est devenu au fil du temps une référence, qu’aurait -il pu rêver de mieux? A New York dès que son décès a été annoncé dimanche 27 octobre, les réseaux sociaux ont été très vite saturés. Ce créateur a fait un immense succès avec Perfect Day, et de sa voix juste posée sans détour sur un piano, il fascine. Il était pourtant un des symboles de l’autodestruction amplifiée et ses enregistrements se vendent peu. Ses relations avec les journalistes sont sulfureuses. Le critique Lester Bangs n’hésite pas à écrire : “Lou Reed est un nain pathétique et un pervers dépassé, un talent gâché, symbole de cette génération qui n’a pas le courage de se suicider.” Tout est dit pour celui que la presse considère comme définitivement et irrémédiablement détestable, qui a pour eux une attitude revêche, cassante … Pourtant certains ne jurent que par lui et son ami Bernard Comment dira : “Il avait cette réputation faite par les nias et les médiocres”. Le temps passe et comme toujours le moment venu, où la Camarde a décidé de lui couper l’herbe sous le pied, la presse d’ une même voix unanime célèbre sa différence qui était maintenant pour eux, ce qu’il avait de mieux.
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