L’auto dérision n’est pas l’apanage de l’acteur vedette
Lundi soir au théâtre Michel, a eu lieu pour la 6 e fois la cérémonie des Gérard l’alter ego de Razzies américains. L’objectif bien entendu est de jeter un parpaing, doré certes, dans la mare de l’auto satisfaction des membres du 7e art. Quelques temps avant les César et les Oscars voilà un manière de remettre les pendules à l’heure en regardant la famille du cinéma avec un œil plus critique, plus acerbe. L’intitulé déjà des prix est un poème en soit et bon nombre d’acteur nominé oublie de venir récupérer le précieux trophée pour l’installer ostensiblement sur leur cheminée ou leur table de nuit. Pourtant l’un d’eux, Henry Guybet, 75 ans, s’est déplacé, non sans une bonne dose d’auto dérision, pour venir chercher son prix tout guilleret celui du Gérard de l’acteur que l’on croyait mort. Il déclare : “Je suis très content d’être nommé aux Gérard parce que je ne l’ai jamais été ailleurs”. Il fallait oser il l’a fait et la salle en délire l’a acclamé, quelle belle récompense! Jean Reno quant à lui n’est pas venu, on se demande bien pourquoi, il avait tout de même reçu un Gérard pour le film le plus nul de l’année pour ne pas dire de la décennie, quel manque de tact!