La réforme des retraites bouge encore mais si peu…
On eut pu croire que le ministre du travail, face aux démêlés politico-judiciaires de l’affaire Bettencourt, sortirait amoindri dans cette affaire. Neni, ce sont, contre toute attente, les syndicalistes qui semblent en position de dominés. Eric Audin affirme : ” C’est l’Élysée qui conduit le dossier. Donc les ennuis de Mr Woerth ne vont pas changer la donne”. Les syndicats ne crient pas victoire loin de là et ce serait même tout le contraire. Ils vont dans un bref éclair de lucidité jusqu’à émettre une hypothèse, très machiavélique mais très crédible, compte tenu de la partie de poker menteur engagée par le président Sarkozy et son gouvernement. Ils vont jusqu’à penser que l’affaire Woerth-Bettencourt ne serait qu’un rideau de fumée pour mieux boucler le dossier. Ils avouent encore, ce qui ne fait pas rêver, “On est dans la confusion totale”. Non seulement il y a de moins en moins de syndiqués, mais il faut croire que les syndicats ne sont là que pour cautionner les choix d’un pouvoir qui leur échappe. Nous sommes bien mal engagé sur le dossier retraites. Il faut dire aussi que la lutte des classes laborieuses est passée de mode, comme le PC du reste. Deux possibilités demeurent à ce jour, la plage ou la prière, difficile d’associer les deux en un même lieu, mais pourquoi pas ?