Jean-Marc Ayrault, un premier ministre prévisible
Entre des trombes d’eau sur les champs Elysées et le foudroiement de son avion en partance pour une entrevue avec Angela Merkel, le président de la République désigne officiellement son premier ministre. Une nouvelle qui en fait n’est qu’une confirmation. Depuis quelques jours en effet, le nom de Jean-Marc Ayrault circulait dans la presse comme un choix plus que probable, pour ne pas dire évident. Pour un Président qui se veut “ordinaire”, le choix d’un “anti héros” n’a rien d’extraordinaire. Petit-fils d’agriculture, fils d’ouvrier, cet ancien ancien enseignant d’allemand germanophile est l’homme de la situation pour les futures relations franco-allemandes, et bien entendu était le chouchou de Berlin. C’est aussi un fidèle parmi les fidèles que François Hollande considère comme : “loyal, honnête et droit”. Olivier Faure, ex directeur de cabinet du Président dit : “Ils se comprennent à demi-mot, ils ont le même logiciel.” Après 23 ans de règne ininterrompu à Nantes, il fut aussi président du groupe socialiste depuis 1997, poste dans lequel il a été constamment réélu. Comme le Président il n’a jamais obtenu aucun maroquin. Ce travailleur acharné fait parti d’une gauche modérée et sait tenir les troupes. Tout comme François Hollande ce sont de véritables orfèvres de la tactique politique. Avec cette nomination, il semble que ce soit aujourd’hui la revanche de la France des territoires.
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