Houellebeck Goncourtisé
Nous sommes en pleine période des prix littéraires et le Goncourt reste tout de même un des prix les plus prestigieux de la profession. Après deux nominations vaines et des tas et des tas de polémiques, voilà que l’Académie Goncourt attribue cette année le prix à Michel Houellebecq pour son livre La Carte et le Territoire paru aux éditions Flammarion. Du reste il n’y a pas eu photo, puisqu’il l ‘obtient, dès le premier tour, avec 7 voix sur 9, devant Virginie Despentes et son “Apocalypse des bébés” édité par Grasset. Prix de consolation ou pas, cette dernière empoche, au 11e tour de scrutin, le Renaudot 2010. Depuis des années, face aux journalistes qui n’attendent que ses dérapages, l’écrivain défend mal ses livres. Houellebecq n’a pas beaucoup de prestance, parle bas et articule mal, mais il dérange et certains l’adulent pour ça. Le New York Times le considère comme le “plus grand phénomène littéraire depuis Camus” et selon les Inrocks c’est un “génie”. Notre provocateur, écrivain maudit d’hier, ne s’est autorisé dans ce dernier roman aucune saillie. Voilà peut être un repentir qui et a séduit le jury. Quand Michel Houellebecq reçoit son prix, il a l’air humble et content. Commence peut être pour lui, l’ère d’un emmerdeur emmerdé pour la bonne cause, celle de la notoriété littéraire officielle.
Tags: Flammarion, le prix Renaudot, Michel Houellebecq, Virginie Despentes
10 novembre 2010 à 9:55
chapeau Alain! ton Houellebecq est Schielien! (sic)