Habemus papam
Il est toujours troublant, étant catholique ou pas, de vivre l’avènement en live d’un nouveau pape. La surprise fut de taille comme celle de l’annonce par Benoît XVI de sa renonciation. La planète était en attente de cette fumée blanche qui s’est échappée, à la surprise générale, hier au soir de la cheminée de la Chapelle Sixtine où siégeait le conclave depuis deux jours.
Il est souvent dit que celui qui rentre pape au conclave ressort cardinal et ce fut le cas pour l’archevêque de Milan, Angelo Scola, qui a dû pester lorsque 77 des cardinaux élurent l’archevêque de Buenos Aires, le jésuite argentin Bergoglio comme nouveau pape. Apparemment ce dernier jouit d’une grande autorité morale auprès de ses confrères, les cardinaux de la terre entière. Dès 2005, il avait été pressenti comme futur pape, mais il refusa estimant qu’il n’était pas encore apte à occuper cette si importante fonction. Après François Hollande en 2012, voilà François I er un pape dit normal, celui des pauvres et des opprimés. Combien de temps résistera-t-il à la pression de la curie et de leurs divers complots et malversations ? Seul Dieu est censé pouvoir répondre à de pareilles interrogations et nous savons très bien que les voies de Dieu sont impénétrables. Il n’en reste pas moins vrai que cette élection est révolutionnaire en soi, ce qui est nous le savons bien une grande tradition en Amérique Latine. Habemus papam, Mgr Jorge Mario Bergoglio a pris pour nom François I er en hommage, il va de soi, à St François d’Assise, ce qui est déjà tout un programme. Ce nouveau pape,ordonné prêtre en 1969, et «créé» cardinal par Jean-Paul II en 2001, à l’immense charge à ce jour de redonner espoir et raviver la croyance à une communauté d’1,2 milliard de fidèles.
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