Brian Joubert, le revers de la médaille perdue
L’heure des bilans, où l’on range les médailles dans les tiroirs de l’histoire olympique, où les hymnes se sont tus, ayons une petite pensée pour tous ceux qui rentrent déçus. Tous ceux en qui l’on a cru et qui ont craqué. Tous ceux qui ont vu à quelques millièmes de seconde près, toute une vie d’efforts de courage se briser net. Ils n’ont pas tenu la pression, ils ont chuté et alors ? Doit-on pour cela les clouer au pilori, les bafouer et les stigmatiser pour autant. Ils n’ont pas démérité, le seul constat que l’on peut faire, c’est qu’ils ont trouvé leur maître le temps d’une épreuve, le terme est bien ici d’actualité. Le cas Brian Joubert, et sa déroute annoncée, illustre au combien mon propos. Après sa chute, la fédération et son entraîneur règlent leurs comptes en tirant sur une ambulance. Le méritait-il ? Peut-être , mais il est tellement plus facile de frapper un homme à terre. Avait-on besoin de lui imposer en plus une humiliation médiatique au plus fort de sa déception? Revenons plus charitablement aux fondamentaux et citons Pierre de Coubertin : “L’important n’est pas de gagner mais de participer”.