Auteuil, tu me fends le coeur
Pour la première fois on ne retrouve pas seulement Daniel Auteuil devant la caméra dans un film qui fleure bon Pagnol mais aussi derrière. Le challenge est de taille, Auteuil s’installe dans le rôle de César le patriarche marseillais tenu autrefois par l’inimitable Rému. A Marseille Raimu, c’est un peu une institution donc il a fallu oser tourner la page et avoir toute l’assise d’une carrière hors norme pour tenter, pas de le supplanter mais au moins pour les jeunes générations qui ne l’on pas connu de le remplacer. Ne soyons pas passéiste mais il faut espérer tout de même que ceux qui vont aller voir ce film n’aurons pas vu la version noir et blanc de 1931. Il est bien difficile de s’attaquer au patrimoine culturel cinématographique sans avoir des jugements partisans. La partie de carte est un de ces moments forts, et bien évidement la comparaison est sans appel.
Autant la doublette Auteuil Daroussin nous a ému dans le fabuleux film Dialogue avec mon jardinier, autant là ça sent le pastiche plus que le pastis. L’époque est révolue, il n’y a plus l’environnement culturel de Marseille à cette époque, et on se demande alors si l’oeuvre n’a pas été réalisé en grande partie pour fêter justement la ville méditerranéenne dont c’est l’année culturelle européenne. Auteuil a réalisé aussi Fanny dans la même veine. Il fallait oser, Auteuil la fait. Une chose est certaine la jeune Victoire Belezy n’aura pas de mal a faire oublier Orane Demazis, compagne de Pagnol qu’il imposait dans tous ses films et qui jouait comme un pied et rendait comique même les plus dramatiques des situations. Bonne toile à toutes et to
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