“Une vie meilleure”, qui n’en rêverai pas ?
Cédric Kahn tourne un sujet dur et dit combien il avait besoin d’ouvrir son cinéma à des phénomènes plus sociétaux. “Le film m’a fait sortir de moi, m’a permis de quitter un territoire où je me laissais un peu enfermer, dans lequel je suis arrivé au bout de quelque chose”, explique-t-il. Le film est un témoignage sur les gens qui se retrouvent dans la rue, parle d’une réalité difficile. Le réalisateur souhaitait dénoncer l’exploitation de la fragilité. La thématique du surendettement est présente. Cette œuvre reste très engagée à la limite du documentaire. Le jeu d’acteurs dans ce film nous montre combien est délicate la rencontre d’un adulte, Guillaume Canet, avec un enfant interprété par Simane Khettabi dont le réalisateur a favorisé la personnalité par rapport à l’écriture. Voilà un film excessivement bien noté par la critique, qui vaut certainement le détour même si cette semaine on aurait plutôt tendance à choisir une grosse farce pour bien commencer l’année dans la bonne humeur. Si c’est le cas, allez voir « Un jour mon père viendra », où il n’est pas nécessaire de réfléchir pour rire sourire sans autre forme de procès.