Grand messe à Rome aujourd’hui face à près d’un million de fidèles venus du monde entier pour l’événement. C’est la fête des papes, c’est déjà historique. La canonisation de deux papes par deux papes qui dit mieux. Il n’y aura pas moins de 24 chefs d’états et de nombreux premiers ministres dont Manuel Valls pour la France.
Deus papes sont canonisés, Jean XXIII, surnommé le bon pape, le choix de François et le très médiatique Jean-Paul II qui sera canonisé seulement 6 ans après sa mort. D’une certaine manière c’est une façon de concrétiser la sainteté, parce que de nombreux fidèles se réclame de la génération Jean-Paul II, ceux qui l’on vu et même qui ont pu le toucher. En ce qui concerne Jean XXIII c’est sa simplicité, sa proximité qui colle à la vision que nous avons actuellement du pape François. Mais c’est aussi celui qui a fondamentalement modernisé l’église catholique au travers du deuxième concile oecuménique du Vatican ( 1962-1965). Ce pape que l’on disait de transition fut en fait un grand réformateur.
Le pape François fait bien évidemment au travers de cet acte hautement médiatisé un événement politique. Il associe au travers de cette canonisation, deux figures très différentes du catholicisme, tout comme les deux papes qui vont être maîtres de cette cérémonie puisqu’il associe à cet événement son prédécesseur, Benoît XVI qui fut l’imminence grise de Jean-Paul II.
Le pape François qui idéologiquement est plus proche de Jean XXIII utilise l’art de la communication qui fut le point fort du pontificat de Jean-Paul II. Il sait mieux que jamais communiquer et créer des événements planétaires qui fédèrent les catholiques du monde entier, en cette période difficile où le monde doute de tout il redonne de l’espoir et redore l’aura d’une église que son prédécesseur n’avait pas su sortir de l’ornière et des affaires.