Archive pour la catégorie ‘politique internationale’

Barroso a perdu une occasion de se taire

Mercredi 19 juin 2013

Mr Barroso a perdu une bonne occasion de se taire en pérorant au G8 face à Obama en parlant de l’attitude “réactionnaire” de ceux qui prône et se battent pour l’exception culturelle. Comment peut-on en effet à part Mr Barroso ranger au titre de marchandises ordinaires la culture et ses productions. Faut-il que son envie de plaire au géant américain soit vile. C’est un secret de polichinelle de dire que son appétit de poste à l’ONU le rend servile à souhait. Comme par hasard cette démonstration a été faite dans un quotidien anglophone – l’International Herald Tribune – Celui qui passe pour plutôt centriste et un pro de la langue de bois a sorti le bazooka contre la gauche française, opposant “réactionnaires” aux “libéraux”.

François Hollande , face à cette attaque médiatisée, n’a pas manqué de remettre Mr Barroso à sa place. Bien entendu ce dernier, pour tenter de se justifier, a affirmé que ce n’était pas dirigé contre la France mais en particulier contre Costa Gavras qui était venu défendre le dossier de l’exception culturelle. La France dans sa position se  retrouve isolée et ce n’est qu’un agitant son droit de veto que cette dernière a eu gain de cause, du moins pour l’instant.  Le président François Hollande a bien rappelé  qu’elles étaient ses convictions dans ce dossier : «Je l’ai dit dès le départ et je le dirai à la fin (des négociations avec Washington), il n’est pas question que l’exception culturelle puisse être dans la négociation».

Dans le monde de la culture les réactions sont vives comme celle du réalisateur de The Artist,  Michel Hazanavicius,  qui estime les propos de Barroso comme «navrants». Ce dernier justifie son attaque contre le président de la commission européenne en expliquant : «Ce qui est sûr c’est que dans un marché non régulé, il va être très difficile pour nous d’être compétitif avec le marché américain» qui peut faire des films à «100 millions de dollars et les vendre sur toute la planète». En ce qui concerne Jean-Michel Jarre il n’y va pas par 36 chemins et déclare : que Barroso «mérite une bonne fessée».  Il est une chose évidente, sans l’exception culturelle, c’est la fin de ce que bon nombre de réalisateurs américains, à commencer par David Lynch ou Steven Spielbert, apprécient en France, et le perdre au nom de quoi?  Faut-il dire amen à tout sous prétexte de favoriser sa carrière ? Notre exception est là c’est d’être d’irréductible gaulois et faisons le savoir.

Un mirage pour la jeunesse iranienne

Lundi 17 juin 2013

Après huit ans d’obscurantisme la jeunesse iranienne se prend à rêver. Il faut dire que l’Iran est au plus bas au niveau économique pris dans un carcan de fer politico religieux, et l’espoir d’un monde meilleur  n’est en rien un délit encore. Le bilan des deux mandats de Mahmoud Ahmadinejad est plus que catastrophique. Le pays paye très cher son isolement international avec 40% d’inflation et plus de 15% de chômage. Près de 50% de la population vivrait sous le seuil de pauvreté et le pouvoir d’achat entre 2005 et 2009 a chuté de 72%.

Du coup Hassan Rohani, présenté comme un modéré, est élu à la tête du pays avec 50, 68% de voix sur 18,6 millions d’électeurs, attendu comme le messie. Mais voilà il n’en est rien, s’il est le symbole de l’opposition malgré lui, ce candidat est en fait un pur produit de la théocratie et n’a rien d’un réformateur , même s’il n’est pas un traditionnaliste. Il reste à la botte du guide spirituel et tout puissant du pays, Ali Khamenei, qui a fait des affaires internationales sa chasse gardée. La jeunesse d’ici peu risque de déchanter, car nous sommes loin de la révolution verte avec son violet, couleur de sa campagne, qui risque devenir un simple vert ensanglanté.

Ils ont osé fermer la TV publique grecque

Jeudi 13 juin 2013

La décision de la fermeture de la TV publique en Grèce par le gouvernement d’Antonis Samaras consterne l’Europe médiatique et pourrait mener le pays vers une nouvelle crise politique sans précédent.  Dès aujourd’hui une grève générale a été déclencher pour protester contre ce que l’on apparente à un véritable coup d’état. Les salariés d’ERT ont appris leur licenciement vers 23h  avec la fin du signal. “Même s’ils veulent détruire la démocratie, les lois s’appliquent encore et je vais me battre” a déclaré le président du syndicat de salariés de l’ERT, Panayotis Kalfayanis, appelant à la résistance et à l’occupation des locaux. “L’ERT est la source majeure d’information pour l’opinion publique. Le paysage audiovisuel grec est très fragmenté. Les chaînes privées sont détenues par différents groupes, mais elles sont beaucoup moins rigoureuses sur le plan de l’information : elles jouent sur l’impression, pas sur les faits.” a ajouté  le journaliste Vangelis Demeris. Pour Aurélie Filipetti , «c’est le symbole d’une dérive de certains prenant prétexte de l’austérité et de la crise économique»

Vangelis Demeris n’exclut pas une grève des journalistes, son constat est clair et net  il ajoute :”Et donc il n’y aurait plus d’information. Une situation pareille n’est jamais arrivée nulle part. Ça n’est jamais arrivé.”C’est en effet du jamais vu dans une société dite démocratique, maintenant peut- on encore vraiment s’étonner de quelque chose à l’heure des crises en tous genres et tous azimuts.

La Turquie s’enflamme, le printemps sera chaud

Mardi 4 juin 2013

Voilà maintenant au moins quatre jours que la Turquie s’enflamme. Tout est parti d’une manifestation contre un projet immobilier qui nécessité la destruction d’un parc à Istanbul. L’occasion dit tache d’huile et déplaça via le net et les médias sociaux de protester contre les actions du gouvernement Erdogan, taxé de vouloir islamiser la société turque et d’employer des fonctionnement dictatoriaux pour maintenir l’ordre. En peu de temps, des milliers de personnes ont envahi l’emblématique place Taksim d’Istanbul et ont manifesté à Ankara, ou d’autres grandes villes turques, contre le pouvoir politique en place, et cette islamisation rampante qu’ils semble mettre en place. C’est curieux comme ça sent le printemps turc.

Franchir “la ligne rouge”, et alors ?

Mardi 28 mai 2013

En Syrie, l’emploi par le régime de Bachar el Assad d’armes chimiques est au delà des soupçons pour beaucoup, même si la France cherche encore des preuves irréfutables. Que faut-il de plus pour agir ? Certainement que la moitié de la population soient contaminée et réduite à des hordes de ères d’handicapés pour que l’on comprenne bien, que ce dictateur ne recule devant aucune menace et profite de la division des pays membres de l’ONU pour semer la mort et la terreur. Nous assistons il est bien évident à un nouveau génocide. Il est évident que ce pays est une poudrière, mais la décision des 27, malgré la frilosité de quelques membres, d’armer à partir de cet été la rébellion semble un pas nouveau vers une sanction de la communauté internationale vis à vis de ce régime infanticide. La guerre à pour l’instant fait plus de 100 000 morts. Combien en faut-il encore , pour tenter de faire cesser cette tuerie ?

Il semble que les preuves nous les ayons depuis longtemps, et que “la ligne rouge” soit franchie au quotidien au nez et à la barbe de la communauté internationale, mais l’on souhaite favoriser la recherche de la paix plutôt que d’intervenir aveuglément dans une poudrière à ciel ouvert. Alors attendons en détournant le regard encore quelques mois qu’une hypothétique paix soit signée, que Bachar el Assad négocie sa reddition en sauvant sa peau, et si ce n’est pas le cas nous aviserons. Pendant ce temps le génocide continue, la situation s’enkyste.  Il est bien évident  qu’il n’est pas simple, ONU ou pas, de devenir le gendarme du monde à l’époque où l’extrême droite et les intégristes mettent l’occident à feu et à sang en pleine Crise mondiale.

Il faudrait éliminer bien entendu ce dictateur et faire certainement tomber le château de cartes de ce régime. Mais qui gouverne vraiment ? Qui ose ? Autant de questions qui sont certainement la source du conflit. Bachar est-il encore mettre de son univers ou est-il instrumentalisé par des forces extrémistes qui font de ce combat le terrain d’expérimentation pour des horreurs terroristes planétaires à venir ?

Fin de l’angélisme italien ?

Jeudi 9 mai 2013

Serait-ce la fin de l’angélisme italien vis à vis du il Cavaliere? Rien n’est encore gagné, ni pour la justice italienne ni pour Silvio Berlusconi qui vient en appel d’être condamné à nouveau à un an de prison ferme et 5 ans de non éligibilité pour fraude fiscale. Voilà vraiment un sujet qui est très à la mode ces temps-ci et qui est le fait de tous les dirigeants. C’est en Europe, et pas que, une véritable gangrène qui discrédite de plus en plus les hommes politiques. Mais le pire c’est qu’il n’y a plus d’honneur, avant avec un peu de chance il ou on les suicidait, maintenant que ce soit les politiques et dernièrement un responsable sportif de foot, ils continuent à mentir mordicus. Pour Silvio Berlusconi, c’est tout au plus de l’acharnement judiciaire. On croit rêver, poursuivi de multiples fois certainement pour des raisons qui en auraient fait pendre bien d’autres, il s’en est toujours sorti en payant grassement les ténors du barreau, qui n’ont de cesse que de déjouer le droit par le droit. Fâcheuse affaire, mais rien n’est encore perdu, le Cavaliere va aller en cassation, faire trainer l’affaire qui sera obsolète en 2014.Il semble que la fin de l’angélisme italien ne soit pas encore pour cette fois.

Boston un nouveau traumatisme pour l’Amérique

Jeudi 18 avril 2013

Après le double attentat de Boston lors du Marathon, l’Amérique est à nouveau sous le choc. L’enquête progresse très rapidement et un suspect aurait formellement identifié mais pas encore arrêté. Mais il s’agit encore de mettre bien des informations au conditionnel, c’est avant tout une grande confusion qui règne encore, deux jours seulement après ce nouveau traumatisme pour les américains. Le FBI a demandé, pour éviter toute surenchère,  d’arrêter de publier des informations non officielles. Barack Obama a reçu une lettre piégée à la ricine, mais les deux affaires semblent ne pas être liées. Le Président est actuellement très choqué et très en colère que projet de loi contre la prolifération des armes soit rejeté par le Sénat. Barack Obama va se rendre ce jour à Boston sous très haute surveillance.

Kim Jong Un en pleine crise de paranoïa

Vendredi 5 avril 2013

Depuis peu au pouvoir, Kim Jong Un a décidé d’entrer en guerre contre la Corée du Sud et son allié américain. Le monde entier a les yeux braqué sur celui dont le père n’a cessé de gesticuler toute sa vie pour obtenir des subsides made in USA. La dynastie Kim est en plein délire paranoïaque et tout le monde s’accorde pour faire front contre lui.  Si  les américains sont habitués aux foudres nord coréennes et à leurs menaces permanentes, il n’en reste pas moins qu’ils prennent très au sérieux les derniers mouvements de missiles, ne sachant pas si la Corée du Nord après ses trois essais nucléaires possède ou pas la technologie suffisante pour détenir la bombe. Cette arme est avant tout dissuasive mais mise aux mains d’un dictateur fou cela peut tourner au chaos. La crainte actuelle c’est que grâce à la miniaturisation de nombreux états belliqueux la possède comme l’Iran ou la Corée du Nord à ce jour. Décidément la folie de l’homme n’a pas de frontière, c’est à croire que les plaies monstrueuses qu’ont laissé Hiroshima et Nagasaki n’ont pas servi d’exemple suffisant et qu’une nouvelle guerre atomique peut à tout moment et sans préavis plonger la planète dans l’horreur.

Obsèques d’Hugo Chavez

Samedi 9 mars 2013

Le Venezuela retenait son souffle et le monde regarde une trentaine de chefs d’Etats faire une garde d’honneur à Hugo Chavez pour un ultime hommage tiré au cordeau. Du reste on ose plus parler de lui au passé, il sera toujours là pour veiller sur son peuple dont l’opposition déjà à mi mots dénonce une violation de la Constitution dans le fait que le dauphin désigné, Nicolas Maduro, prenne l’intérim de la présidence à la place du président de l’Assemblée normalement. Comment peut-on encore, en prise à l’émotion et sans craindre des réactions incontrôlées, parler politique au beau milieu de l’enterrement d’un opposant. Les médias du monde entier couvrent l’événement. Une seule ombre au tableau la venu de son homologue iranien,Mahmoud Ahmadinejad ou de Raoul Castro.

Compte tenu de ses fréquentations pas toujours fréquentables, les dirigeants européens n’étaient bien évidemment pas de la partie. Il n’en reste pas moins, que feu le président Hugo Chavez, à force de gesticulations et fort de son charisme populiste, a su détourner l’attention du monde entier sur sa personnalité hors du commun. Mais déjà l’Amérique latine est dans un futur différent, qui peut conjuguer à la fois péronisme et impérialiste.

Un comique sème la zizanie sur la scène politique italienne

Samedi 2 mars 2013

Celui que l’on surnomme “le Coluche italien” vient de faire un véritable coup d’éclat en Italie. Il a fédéré sous la bannière de son parti, le mouvement 5 étoiles (M5S) un quart des voix aux élections législatives italiennes qui ont eu lieu dimanche et lundi derniers. Ce populiste italien encore inconnu hier, par la force des urnes devient le véritable arbitre de la scène politique italienne.

Au terme de ces élections, Mario Monti déclare : « Le résultat spectaculaire de Beppe Grillo reflète le niveau de désillusion lié au bipolarisme conflictuel semé depuis quinze ans ». Voilà qui explique l’usure des politiciens, le mal être des Etats européens ou autres qui cherchent  leur salut dans la marge, reniant les élites par des votes de mauvaise humeur. Mais après ça? Le M5S et son ledear du jour est bien embarrassé par cette victoire avec un programme au delà du flou. Vendre du rêve dure le temps d’une campagne et le charismatique comique a fait son effet, maintenant la politique reprend ses droits, ce sont les spécialistes qui opèrent. Beppe Grillo n’est rien qu’un grain de sable qui s’est glissé dans la mécanique, il deviendra bien vite un fétu de paille expulsé par le système. Fort de ses voix et de son électorat illusoires il déclare sur un ton péremptoire :«Le M5S ne votera pas la confiance au Parti démocrate (PD, gauche), ni à d’autres».

L’Italie n’est pas guérie de ses vieux démons et au Sénat le parti de Berlusconi veille au grain. Voilà un clown populiste bien plus dangereux qui continue à cristalliser bien trop d’électeurs.