Archive pour la catégorie ‘politique internationale’
Vendredi 22 juillet 2011
L’affaire des écoutes illégales au Royaume Uni du groupe de presse News Corp n’est pas nouvelle, mais prend un tournant politique au plus haut sommet. Le rédacteur en chef de News of the Word, Andy Coulson, avait démissionné en 2007 après une première histoire d’écoutes illégales de la famille Royale, remplacé par Rebekah Brooks. Il fut alors quelques temps après engagé comme directeur de la communication de David Cameron, c’est justement ce que lui reproche actuellement l’opposition travailliste. David Coulson démissionnera en janvier 2011, alors que la police vient de réouvrir l’enquête sur les écoutes illégales. Début juillet le Guardian déclenche l’indignation générale en révélant le piratage de la messagerie de Milly Dower, 13 ans portée disparue en 2002 et retrouvée assassinée. Mise en cause à nouveau de News of the Word du groupe Murdoch après 168 ans d’existence met la clef sous la porte. Les fusibles sautent, y compris dans la police, Paul Stephenson responsable de Scotland Yard démissionne. L’étau se resserre sur David Cameron à qui l’on reproche ses amitiés avec Andy Coulson mais aussi Rebekah Brooks et ses nombreux contacts avec les dirigeants du groupe Murloch, 26 visites en 15 mois. Le premier ministre contraint de s’expliquer devant le parlement, se défend de toute collusion avec le groupe Murdoch. Lors de son discours il déclare : “Avec le recul, je n’aurais pas engagé Andy Coulson” sans pour cela s’en excuser tout en défendant sa bonne foi. Un débat houleux s’en suit. “C’est une erreur de jugement catastrophique” a lancé le chef de l’opposition Ed Miliband. Restant sur sa faim, l’oppositon travailliste trouve les explications de David Cameron insuffisantes. Cette affaire à priori est loin d’être close.
Tags: Andy Coulson, David Cameron, Murdoch, News of the Word
Publié dans Nalair, politique internationale |
Mardi 5 juillet 2011
Voilà un curieux parcours pour cette femme de 44 ans, novice en politique et inconnue de la population il y a trois ans. Pourtant , Yingluck Shinawatra est la plus jeune soeur de Thaksin Shinawatra, 62 ans, ancien premier ministre renversé par l’armée en 2006 et qui dirige l’opposition depuis son exil à Dubaï. Elle a mené une campagne tambour battant, distribuants sourires charmeurs et petites phrases touchantes. Contre toute attente les militaires ont accepté la victoire du du parti Puea Thai (Pour les Thaïlandais) qui a remporté 265 sièges, 299 avec ses alliés, contre 159 sièges au Premier ministre sortant, Abhisit Vejjajiva. C’est en quelque sorte la revanche des “chemises rouges” qui avaient exigé la démission de ce dernier au printemps 2010, manifestations matées dans le sang par l’armée. Cependant le ministre de la défense, le général Prawit Wongsuwon, s’est voulu rassurant est a déclaré : “J’ai discuté avec les dirigeants militaires. Nous laisseront les politiques travailler, l’armée ne s’en mêlera pas.” Reste que la tâche de la nouvelle première ministre sera terriblement compliquée.Elle devra réconcilier les Thaïlandais, réduire les inégalités et relancer l’économie en panne. Cela tient de la gageure dans un pays qui a connu 18 coups d’Etat ou tentatives en 32 ans. Première femme à accéder à ce poste, il reste à Yingluck Shinawatra tout à prouver aux électeurs qui dimanche l’ont portée au pouvoir.
Tags: Abhisit Vejjajiva, Prawit Wongsuwon, Puea Thai, Thaksin Shinawatra, Yingluck Shinawatra
Publié dans Nalair, politique internationale |
Jeudi 30 juin 2011
Si la direction générale du FMI reste tricolore, c’est la première fois de l’histoire de l’institution qu’elle sera dirigée par une femme. C’est en effet Christine Lagarde ,55 ans, que le conseil d’administration du Fond Monétaire Internationale a choisi “par consensus”. Elle n’a fait, à priori, qu’une bouchée de son challenger, le gouverneur de la banque du Mexique, Augustin Carstens, 53 ans. Après une campagne dans le monde, ils ont dû plaidé leur cause devant le conseil d’administration.Le choix était pour ainsi dire acquis après le soutien de la Chine, de la Russie, du Brésil mais surtout des Etats-Unis premier actionnaire du FMI. Il est de coutume quand l’un des candidats se détache fortement, que l’on demande à l’autre de se retirer, ce qu’il fit, afin d’avoir une élection “par consensus”. Cette battante a résisté à tous les remaniements durant les quatre ans de sa vie politique française auprès de Nicolas Sarkozy et François Fillon. Pour Christophe Bonnard, son chef de cabinet, le secret de sa longévité, c’est son “esprit d’équipe”. Maintenant c’est pour elle un retour aux sources, puisque c’est outre-atlantique qu’elle débuta sa carrière internationale en devenant la présidente du plus gros cabinet d’avocats américain, Baker et Mc Kenzie. Christine Lagarde prendra ses fonctions le 5 juillet prochain à Washintgon pour un mandat de cinq ans. Elle donne le tempo et déclare : “Je veux rassembler les équipes du FMI” et mettre en avant les valeurs de “confiance, courage, énergie”. Seule ombre à ce tableau idyllique , le 8 juillet, le délibéré de son abus d’autorité dans l’affaire Tapie. A priori cela ne la soucie guère à l’heure qu’il est, elle se dit “totalement sereine sur ce point”.
Tags: Augustin Carstens, Christine Lagarde, FMI, François Fillon, Mexique, Nicolas Sarkozy
Publié dans Nalair, politique internationale |
Vendredi 24 juin 2011
Le Sud Coréen Ban Ki-moon, 67ans, a été réélu sans grande surprise, le mardi 21 Juin lors de l’Assemblée Générale de l’ONU pour un second mandat. Sans rival déclaré, et après avoir reçu le soutien des quinze pays du Conseil de Sécurité, l’affaire était entendue et ne fut qu’une formalité. Il est vrai que cette élection ne manque pas d’originalité, puisqu’elle se déroule par acclamation. Son mandat ne s’achèvera donc pas le 31 décembre 2011, comme prévu, mais bel et bien le 31 décembre 2016. Si beaucoup s’”entendent à dire qu’il n’a pas le charisme de son prédécesseur Kofi Annan, il n’empêche que durant le printemps Arabe, ce bourreau de travail a su prendre des positions courageuses. Il s’est impliqué personnellement dans la crise Ivoirienne et n’a pas ménagé ses critiques à l’égard du Libyen Mouammar Kadhafi ou du Syrien Bachar-Al-Assad qui depuis boycotte tout entrevue. Ce fils d’agriculteur,détenteur d’un master d’administration publique à Harward, spécialiste des relations internationales. En 2001, il fut chef de cabinet de Han Seung-soo alors président de l’Assemblée générale de l’ONU, et devint ministre de la diplomatie sud-coréenne en 2004. Ban Ki-moon,ainsi maintenu dans son poste, remercie et déclare : “Rarement les Nations Unies n’ont été aussi utiles, plus que jamais elles sont nécessaires.” Il a rajouté une note d’espoir à son message : “Ensemble, aucun défi n’est trop grand. Ensemble rien n’est impossible”. Nous voulons bien y croire !
Tags: Bachar al Assad, Ban Ki-moon, Kofi Annan, l'ONU, Mouammar Kadhafi
Publié dans Nalair, politique internationale |
Vendredi 17 juin 2011
C’est sans grande surprise que l’Égyptien Ayman al-Zawahiri, considéré depuis des années comme le cerveau d’Al-Qaïda, succède à Oussama Ben Laden à la tête du mouvement terroriste international. Arrêté et emprisonné trois ans après l’assassinat de Sadate en 1982, Al Zawahiri s’était déjà imposé à son procès comme un leader. Bien qu’il fut issu d’une famille de notables, il est évident que cet intellectuel affublé de grosses lunettes aux verres épais n’a ni le charisme ni l’argent de Ben Laden. Pour lui à l’époque une seule chose comptait trouver le financement pour déstabiliser le pourvoir en Égypte et y imposer un régime islamique. Il organise pour cela de multiples attentats, mais celui contre Hosni Moubarak, en 1995, échoue. C’est alors qu’Al-Zawahiri change radicalement de combat et se rallie à Ben Laden avec qui il signe le 26 février 1998, le manifeste d’Al-Qaïda et annonce la création d’un “Front islamique mondial contre les Juifs et les Croisés”. Il deviendra par la suite l’idéologue et l’un des principaux organisateurs d’attentats. A priori rien de franchement nouveau sous le soleil des terroristes, certains prétendent même qu’il était déjà le véritable patron depuis des années.
Tags: Al-Qaïda, Ayman Al-Zawahiri, Hosni Moubarak, Oussama Ben Laden, Sadate
Publié dans Nalair, politique internationale |
Mardi 14 juin 2011
Décidément le Cavaleiri n’est plus en odeur de sainteté, les verts sont dans la place. Après une cuisante défaite aux municipales en mai, Silvio Berlusconi escomptait, pour ce triple référemdum, que les italiens fassent comme lui et partent en week end à la mer. Mais les gens sont contrariant, c’est peu de le dire. Non seulement les électeurs italiens ont voté mais en majorité contre ses projets. Face à ses mauvais résultats économiques et une monté en puissance du chômage, 57% des Italiens se sont mobilisés. Pour la première fois depuis 16 ans, pour ce genre de référemdum d’initiative populaire, non seulement le quorum fut atteint mais les propositions de Berlusconi furent rejetées à 90%. Plus question de revenir au nucléaire ni de privatiser l’eau, mais c’est surtout la fin de “l’empêchement légitime” qui lui permettait d’échapper en partie aux injonctions de la justice. Au lendemain de ce nouveau revers, Silvio Berlusconi devra être plus que jamais un fin stratège pour faire face au prochain vote de confiance au parlement le 22 juin prochain. Faute de miracle, les transactions vont aller bon train pour rafermir et de remotiver toutes les alliances, comme celle de la ligue du Nord, qui en ont assez de ramasser des giffles.
Tags: le Cavaleiri, Silvio Berlusconi
Publié dans Nalair, politique internationale |
Vendredi 10 juin 2011
Suite au bombardement de la mosquée de son palais le président du Yémen Ali Abdallah Saled, 69 ans, aurait été blessé et se serait rendu à bord d’un avion médicalisé saoudien à Rijaf en Arabie Saoudite pour se faire soigner. Les rènes du pouvoir ont été confiées au vice président Abd-Rabbu Mansour Hadi, qui assume aussi le contrôle de l’armée. Mercredi de violents affrontements ont eu lieu à Sanaa entre partisans et opposants du président qui refuse toujours d’abdiquer malgré les pressions internationales. Ali Abdallah Saled gouverne depuis 33 ans et s’accroche au pouvoir. Un communiqué a précisé qu’il allait bien et qu’il était près à reprender sa place. Pourtant le pouvoir s’affaiblit de jour en jour et soldats et policiers ont dû abandonner la ville de Taëz, un autre fief de la révolte populaire, après une semaine de durs combats. La présidence perd pied à cause de nouvelles défections au sein de l’armée. Ce fut récemment le cas du général Yahia al-Hachedi de la 33e division blindée qui a rejoint les insurgés. La communauté européenne, a décidé de rappatrier ses ressortissants. L’Allemagne vient de fermer son ambassade. Le peuple souhaiterait qu’un gouvernement de transition soit former pour mettre fin à la présidence de Saled. Mais là encore, comme en Lybie, tout reste à faire.
Tags: Abd-Rabbu Mansour Hadi, Ali Abdallah Saled, Yémen
Publié dans Nalair, politique internationale |
Mardi 24 mai 2011
L’Espagne est au cent coup. Depuis plus d’une semaine les “indignados”, les “indignés” en bon français, manifeste sur toutes les grandes places des grandes villes espagnoles. Depuis le 15 mai, des milliers de Madrilènes occupent la plus grande place de la capitale, initialement “la Puerta del Sol”, rebaptisée pour l’occasion “Plazza de la Solidaridad”, tout un programme. Dans le collimateur des manifestant, le chômage, les mesures de restriction de budget et la mise en place d’un plan de rigueur draconien. Madrid oui, mais aussi Barcelone, Valence, Bilbao entre autres, vivent aussi le même scénario mis en place par les “indignados”. On retrouve le même principe citoyen et la fédération par Facebook ou Twitter, comme on en a connu en Tunisie, en Égypte et dans bien d’autres pays encore. Les syndicats sont dépassés, nous vivons une véritable révolution sociétale, celle des mouvements spontanés qui naissent sur la toile. Les politiques devront dorénavant bien calculer cette force et ses répercutions qui leur échappent encore, mais jusqu’à quand ? On est fait et défait sur le net à la vitesse de la lumière…
Tags: Barcelone, Bilbao, Egypte, Espagne, Facebook, les Indignados, Madrid, Tunisie, Twitter, Valence, Zapaterro
Publié dans Nalair, politique internationale |
Mardi 3 mai 2011
Le président Barak Obama annonce en personne la mort de Ben Laden. Pour lui c’est un coup politique pertinant, parce que l’Amérique entière salut la disparition du terroriste le plus célèbre du monde. Les réactions ne se font pas attendre, et tout le monde ou presque, le hamas a quant à lui une réaction hostile à l’Amérique. Le cerveau de l’affaire des tours jumelles avait fait du saoudien le personnage le plus haï par les américains. Décidément Barak Obama marque des points, il a l’art d’être l’anti Busch, et de réussir ou ce dernier a échouer. Pour la deuxième fois, après son élection, voilà qu’il fait vibrer le coeur des américains qui spontanément descendent dans la rue enthousiaste saluer son action. Cet événement, aux résonnances mondiales, n’est pas sans nous rappeler l’ambiance de la première année où tout lui avait réussi. Le prix Nobel de la paix en son temps décrié, apporte l’espoir d’un terme aux exactions terroristes d’Al Quaïda, ce qui n’est en fait qu’une illusion. Al Quaïda n’est en fait qu’une bannière sous laquelle se sont rangées une multitude de terroristes anonymes. On ne tue pas un symbole, même si sa dépouille a été immergée en secret, son esprit demeure, et pour ces gens là, il a été élevé au rang de martyr et maintenant, on peut craindre le pire.
Tags: Al-Quaïda, Barak Obama, Ben Laden
Publié dans Nalair, politique internationale |
Mardi 26 avril 2011
Pour Bachar al Assad, pas question de s’en faire compter, il emploie les grands moyens pour mâter toute rébellion. Il envoie ses chars et fait tirer à balles réelles par ses snipers de manière à intimider les rebelles et tuer dans l’œuf tout désir démocratique. La presse n’est pas la bien venue, il veut commettre son forfait à l’abri de tous témoins occidentaux. Le journal l’Humanité titre : “Le huis clos meurtrier du régime syrien”, cela résume parfaitement l’état de fait devant lequel la communauté internationale est une nouvelle fois est confrontée. Bachar al Assad a à faire à un nouveau type de contestation qui va certainement à terme le balayer. Les mesurettes qu’il a accordé n’ont en rien émoussé le fort vent contestataire qui enflamme son pays. Deraa ainsi que Naoua à 25 km de cette dernière sont pilonnées de manière intensive par l’artillerie lourde. Les chars foncent sur les civils qui n’ont que des pierres à leur opposer. Les habitants sont contraints à rester chez eux de force et ne peuvent même pas décemment ensevelir leurs morts. C’est pour la minorité en place le début de la fin.
Tags: Bachar al Assad, Deraa, la Syrie
Publié dans Nalair, politique internationale |