Archive pour la catégorie ‘politique internationale’

Ciao Berlu et tes conneries

Dimanche 13 novembre 2011

Celui que l’on a cru pendant très longtemps insubmersible s’est fait congédier comme un simple laquais par les banquiers…

Berlusconi t’es foutu les Italiens sont dans la rue

Mardi 8 novembre 2011

Cachez ce saint que l’on ne serait plus voir. Berlusconi t’es foutu les Italiens sont dans la rue. La situation s’aggrave pour le Cavaliere, le parti démocrate, la principale force d’opposition, a mobiliséses troupes pour manifester samedi à Rome. La réaction ne s’est pas faite attendre sur les propos que Berlusconi a tenu lors du G20 à Cannes, affirmant que la crise n’était “pas forte”, qu’en Italie “tous les restaurants et les avions étaient pleins”.  ”Honte, honte et Silvio démissionne” scande une foule hostile. Il faut dire que ce n’est pas une manifestation de plus ou de moins qui va intimider notre homme ricanant au dix mille procès. Il y a une sorte de tradition qui veut que le mois de décembre à Rome est toujours relativement chaud, question manifestations anti Cavaliere. Ce fut le cas en 2009, mais encore  le 14 décembre 2010 où  de violents heurts ont opposé étudiants et manifestants aux forces de police. Voilà que 2011 semble un excellent cru, dès février déjà les banderoles demandaient la démission de Silvio Berlusconi, et nous y revoilà. Tout laisse à penser qu’avec la crise de la dette Italienne qui s’annonce, même si le président du conseil a tout accepté en bloc de la part de ses confrères européens, le mois de décembre sera certainement plus chaud qu’à l’accoutumé en Italie. C’est à croire que le réchauffement de la planète a aussi une influence sur la crise de la dette des pays méditerranéens. Voilà un sujet à creuser !

Un nouveau président pour l’Irlande

Vendredi 4 novembre 2011

Dans le flot continuel et l’anonymat de nombreuses informations on apprend que les Irlandais on élu le 27 octobre dernier leur nouveau président. C’est le travailliste de 70 ans Michael Higgings qui vient de succéder à la célèbre Mary Patricia McAlesse après deux septennats. Alors que l’on donnait David Norris ou encore San Callagher grands favoris, c’est contre toute attente, celui que l’on nomme Michael D, qui l’a en fin de compte remporté avec 36% des suffrages. Elaine Byrne, professeur de science politique, commente ce résultat ainsi : ” Les électeurs ont privilégiés l’expérience”. Vieux routier de la politique Michael D est avant tout très apprécié dans son pays. A ce poète, ex ministre des Arts, il faudra justement , selon la Constitution Irlandaise,  l’art et la manière de respecter la neutralité de sa fonction, ce qu’il a promis. Pour ce président qui a un rôle plus honorifique que politique, son programme est des plus ambitieux. Il compte réconcilier l’économie et l’éthique et “rendre leur fierté aux Irlandais”. Michael Higgings prendra officiellement ses fonctions le 11 novembre prochain.

Séisme Papandreou

Jeudi 3 novembre 2011

C’est à croire que le sauvetage de la Grèce et de l’Euro dont Nicolas Sarkozy se félicitait, n’était en fait que poudre aux yeux. C’était en fait sans compter sur la Grèce. Il faut dire que le projet du premier ministre  Georges Papandreou de faire un référendum sur le nouveau plan européen a pris tout le monde à revers y compris certains députés de son propre camp. Inévitablement s’en est suivi un véritable séisme sur les places boursières. Tout cela suscite une incompréhension généralisée dans les autres pays européens et  plus particulièrement le couple franco-allemand qui se dit déterminé à faire appliquer l’accord si difficilement obtenu. C’est en plus une source d’embarras à la deux jours du G20, où Papandreou a été sommé d’assister. Bien évidemment ce référendum est un risque pour la Grèce, certes qui ferait faillite, mais un non grec risque de servir d’épitaphe à  l’Euro. Le premier ministre grec se dit confiant et son gouvernement l’approuve mais du bout des lèvres. Pour les analystes grecs, il n’avait pas le choix face à  une opposition grandissante. Il joue certainement là son va-tout ou son va-t’en. La zone euro semble vouée à boire jusqu’à la lie la ciguë grecque distillée par les boursicoteurs et les spéculateurs du monde entier.

Après la Libye la Syrie ?

Lundi 31 octobre 2011

Alors que la situation en Syrie est plus que jamais au bord de la rupture et risque de tourner en une véritable guerre civile particulièrement meurtrière, Damas campe sur ses positions.  Alors que la mort de Kadhafi a certainement donné un nouvel élan à l’opposition syrienne, le régime durcit les répressions, les arrestations et bloque les activités en ligne des opposants. Vendredi la Syrie a connu de nouveau une journée particulièrement violente. La Ligue arabe menace Bachar al Assad, d’une intervention internationale si son régime ne s’engage pas sur un calendrier de réformes et n’entame pas sérieusement un dialogue avec l’opposition actuellement en exil. Ban Ki-moon demande de son côté ” La fin immédiate des opérations militaires contre les civils”. Il reste que les blocages russes et chinois au conseil de sécurité de l’ONU, rendent, dans l’immédiat, toute intervention peu probable.  Bien entendu, Assad est conscient du fait que les occidentaux vont mettre la pression, aussi hausse-t-il le ton. A l’instar de Kadhafi, Assad défi les occidentaux et menace d’embraser la région. Pour bien préciser les choses il leur pose cette question :” voulez-vous voir un nouvel Afghanistan, ou des dizaines d’Afghanistan ?” Suite aux intimidations et aux méfiances de part et d’autres, verrons-nous à terme,  la Syrie finir comme la Libye ?

Nouveau sursis pour la Grèce et l’Euro

Samedi 29 octobre 2011

Ce nouveau plan sur la dette, dans le cadre du sauvetage de l’Euro obtenu aux forceps durant la nuit du mercredi 26 ou jeudi 27 octobre, semble avoir été salué favorablement par les milieux financiers, mais jusqu’à quand ?  Comme toujours les effets de manche et les petites phrases qui se veulent rassurantes suivent ces  marathons financiers, à l’instar d’Angela Merckel qui déclare  que la zone euro a été “à la hauteur des attentes”, ce qui en soit ne veut pas dire grand chose. Il est certain qu’il y a à peine quelques jours, rien n’allait plus et le moteur franco-allemand avait des ratés plutôt inquiétantes. Tout le monde parle d’accord salvateur, très important, mais que tout reste à faire ou presque, ce qui en soit n’est pas franchement rassurant. Mais il fallait avant tout décider comment les 17 membres allaient régler le problème grec,talon d’Achille de la zone euro. Comme à l’accoutumé, un nouvel arsenal financier a été mis en place pour sauver la Grèce de la faillite annoncée, que l’on nomme pudiquement défaut de paiement. Pour Papandreou, le premier ministre grec, une “nouvelle ère” s’est ouverte pour la Grèce, qui révèle “Nous avions à négocier une question de survie” pour le pays. Cette nouvelle perfusion ne sera pas sans une étroite surveillance de la mise en oeuvre des réformes réclamées au pays déjà depuis deux ans. Ces menaces, déjà perçues par la rue, finiront-elles par l’embraser définitivement?

Rachid Ghannouchi candidat à rien ?

Vendredi 28 octobre 2011

Les Islamistes du parti Ennalhda sont arrivés en tête du premier scrutin démocratique de l’après printemps arabe, qui a eu lieu dimanche  en Tunisie.  Ils n’ont pas attendu les résultats définitifs, que l’Instance supérieure indépendante pour les élections, le ISIE, s’emploie toujours à comptabiliser, pour annoncer leur victoire et estimer naturel de former un nouveau gouvernement très rapidement. Auréolé de son passé d’opposant numéro 1, ce parti a en quelque sorte pris le pouvoir, du moins l’initiative, et vient de proposer un premier ministre en la personne  de leur secrétaire générale  Hamadi Jebali. Chose étonnante, le véritable vainqueur, le charismatique Rachid Ghannouch,i co-fondateur et président du parti islamique Ennahda, n’est officiellement candidat à rien. Personne n’ignore que Ghannouchi fut un Islamiste radical dont Habib Bourguiba, qui voulait faire de la Tunisie un Etat laïc, se méfiait terriblement et l’avait combattu énergiquement. De même Ben Ali avait  à son tour senti le danger du personnage et repris la répression contre ses militants et Rachid Ghannouchi n’eut d’autre choix que l’ exil à Londres. Même s’il a raté la révolution de Jasmin, il fut accueilli comme une rockstar à son retour, devenant l’homme fort et l’image médiatique du parti Islamique Ennahda. Son discours semble aujourd’hui  plus modéré,  même s’ il vient de déclarer qu’en Tunisie  le français “pollue ” la langue arabe, et préconise désormais un modèle islamique comme en Turquie. Doit-on voir dans son effacement du jour le signe d’une ambition plus importante après 2013, ou simplement la préférence d’être la pensée de l’ombre, afin de ne pas inquiéter l’Occident et les investisseurs ?

Libye libérée mais pour qui ?

Jeudi 27 octobre 2011

Lors de la cérémonie de proclamation de la “libération” de la Libye  le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, annonce le rétablissement de la charia comme base de la Constitution et du droit. Il n’avait du reste pas caché son projet dès la mi-septembre. Bien entendu toute loi qui va à l’encontre de la charia “sera légalement nulle et non avenue”. Dans ce nouveau contexte la loi sur le mariage serait modifiée, le divorce interdit et la polygamie rétablie. Face à ce discours, la France et l’union européenne déclarent qu’elles resteront vigilants quant aux valeurs des droits de l’homme. De nombreux observateurs et commentateurs progressistes s’inquiètent de ce retour 42 ans en arrière et de ses incidences sur le droit des femmes Libyennes. Rim, qui préfère taire son nom, déclare :” Nous n’avons pas vaincu Goliath pour vivre maintenant sous l’Inquisition”.  Quant à Azza Meghour avocate militante aux droits de l’homme, Mr Abdeljalil “a exprimé son point de vue qui engage sa personne et non l’Etat et il n’a pas le pouvoir d’annuler les lois”. Certes, mais implicitement la communauté internationale  a fait du président du CNT le nouvel homme fort de la Libye. Bien que Moustapha  Abdeljalil se déclare et passe pour un islamiste modéré,  tout reste maintenant de l’ordre du possible. Alain Juppé a concédé que : “C’est un problème pour nous, notamment en ce qui concerne le respect de la dignité de la femme”. Il semble que l’espoir porté par le printemps arabe ait pris un sacré coup de froid.

Carnet rose à l’Elysée éclipsé par la capture de Kadhafi

Vendredi 21 octobre 2011

Difficile de passer à côté de l’information même si la clinique du XVI arrondissement, où  Carla Bruni Sarkozy vient d’accoucher le 19 octobre à 20 heures d’une petite fille, s’appelle “la Muette”. C’est un peu ce qu’a voulu être aussi la communication de l’Elysée sur cette naissance. Il faut dire que, c’est une première dans l’Histoire de la République qu’un Président devient  père dans l’exercice de ses fonctions, donc on manque un peu de protocole au niveau de la communication sur le sujet. Toutes les caméras et les unes sont tournées vers ce non événement depuis déjà quelques jours. A la sortie de la clinique, le Président se fait discret sur ce qu’il concerne d’ordre privé.  Et ce le sera en effet  par l’annonce de la capture de Mouammar Kadhafi, deux mois après sa fuite de Tripoli. C’est bien parce que dans tous les médias c’est le branle-bas de combat avant le bouclage, pour faire sauter tous les papiers remplis de vide, sans image, sans l’espoir d’ une petite fuite au lendemain de la naissance de la fille Sarkozy, rien à se mettre sous la plume que des supputations. A 44 ans voilà une maman comblée qui avait déclaré en  confirmant officiellement sa grossesse, que c’était un bonheur “inattendu” et “inespéré’, rajoutant qu’elle n’exposerait pas son enfant dans les médias, voilà qui  est plutôt bien parti.

Mouammar Kadhafi, ancien homme fort de Libye, attire à lui la déesse média aux millions d’écrans de bouches et de plumes, une ultime fois, venant parait-il de succomber à ses blessures. C’est en tentant de fuir Syrte, tombée jeudi matin au mains des forces du gouvernement libyen de transition, que son convoi aurait été attaqué par l’OTAN et qu’il aurait été mortellement blessé.

En Ukraine, pour Loulia Timochenko, ça sent le gaz

Samedi 15 octobre 2011

Loulia Timochenko, ancienne égérie de la révolution orange, vient d’être très lourdement condamnée à 7 ans de prison ,  3 ans d’inéligibilité et devra verser 135 millions d’euros de dédommagement. Elle est accusée d’abus de pouvoir dans le cadre d’un accord gazier ratifié avec la Russie ne 2009. L’opposition comme bon nombre d’observateurs européens, s’inquiètent pour le devenir de la démocratie en Ukraine. Il est certain que c’est une atteinte à l’avenir politique de la figure de proue de l’opposition à Viktor LanouKovitch. Il est bien évident qu’il sera difficile, si ce jugement est maintenu, de faire croire à l’Europe que les élections législatives de 2012 seront libres et équitables. Comme le souligne le Monde.fr : “On s’y attendait mais cela reste scandaleux. En dix-huit mois de présidence Lanoukovich, l’Ukraine est devenue une autocratie où le régime fixe lui-même les limites de la compétition politique”. Celle surnommée par ses partisans ” la Jeanne d’Arc Ukrainienne” continue à se battre et place tout ces espoirs en l’Europe. Elle déclare : “Je suis certaine que la Cour Européenne va annuler ce jugement inique… Aujourd’hui, la Constitution et la Justice sont foulées au pied en Ukraine, et personne ne peut avoir confiance dans ces tribunaux.”  Par ailleurs, Loulia Timochenko pouvait-elle s’attendre à un autre traitement du pro-russe Viktor Lanoukovitch qui avait endossait le mauvais rôle lors de la Révolution Orange ? De vives réactions internationales ont suivi ce jugement considéré comme partisan émanant d’ une justice à la solde du pouvoir.