Archive pour la catégorie ‘Politique française’

DSK une histoire sans fin

Jeudi 7 juillet 2011

Alors qu’outre atlantique DSK a été libéré sur parole et que ses avocats ont cherché à négocier avec le procureur Cyrus Vance l’abandon des charges de tentatives de viol, mais que l’enquête se poursuit, une nouvelle plainte vient d’être déposée en France. L’affaire n’est pas nouvelle puisqu’elle date de février 2003. Il semble que cette fois ci toutes velléités de retour dans la course des primaires PS soient définitivement inconcevables. Du reste si différents membres du PS l’ont évoqué, en aucun cas DSK en a émis le souhait, trop occupé actuellement à sa défense . Son avenir politique n’est certainement pas la première de ses préoccupations. La nouvelle plaignante est la journaliste et l’écrivain Tristane Banon. Si elle a choisi la qualification de tentative de viol, c’est pour une question de prescription des faits supposés qui est de 10 ans, alors que pour une agression sexuelle elle n’est que de 3 ans. Reste au parquet,  de classer l’affaire sans suite, d’ouvrir une enquête ou de la confier à des juges. Dans le cas d’un procès, la plaignante devra prouver les faits. Quand l’Express demande à l’accusatrice pourquoi porte-t-elle plainte seulement maintenant, elle déclare :” Je n’en peux plus d’entendre dire que je suis une menteuse du fait que je ne porte pas plainte”. L’affaire éclaboussera le PS au delà de l’accusé, puisque sa mère, élue socialiste, une amie de DSK l’aurait dissuadée de porter plainte à l’époque. Tristane Banon affirme aussi que François Hollande, alors secrétaire du Parti Socialiste, “connaissait l’histoire” ainsi que ” l’entourage de Laurent Fabius”.Voilà encore une affaire qui ne sent pas très bon la rose si l’on veut en croire Manuel Valls qui se refuse à commenter “ce torrent de boue, et pardonnez moi l’expression, ce torrent de merde qui envahit les ondes de la vie politique française”.

Tron chaud devant

Vendredi 27 mai 2011

Voici donc le DSK de l’UMP ! C’est actuellement la valse des plaintes en tous genres, des deux côtés de l’Atlantique. Peut être voulait- on montrer que nous pouvions faire aussi bien, sinon mieux que Américains. Pour l’instant pas de garde à vue, de menottes et de photos patibulaires de l’accusé entre deux policiers…Serait-on moins bons, ou plus laxistes comme semble le supputer les tabloïds new-yorkais. Le secrétaire d’état, Georges Tron du fond de son bureau, crie au scandale, au complot, mais reste curieusement libre… A Draveil son fief, les habitants en cœur reconnaissent que Georges est un peu le Clooney du coin. Nos politiques seraient-ils, tous partis confondus et tous poils confondus, des séducteurs obsédés invétérés  ?  Addictes au pouvoir et au sexe, ou mieux encore, à l’abus de pouvoir. La griserie de ce dernier, l’ivresse de la séduction, la promotion canapé n’est plus ce qu’elle était. C’est à croire que tout fout le camp. Le beau politique ténébreux, sourire ravageur fraîchement aspergé d’after shave de qualité, la tempe grisonnante, ne fait plus recette si ce n’est dans la rubrique à scandales des chattes écrasées. Les chiennes de garde vont pourvoir s’en donner à cœur joie. Il semblerait, et ça vient de sortir,  que le politique outrepasse largement ses prérogatives, son spectre d’investigation pourtant fort étendu. La moralité du politique, déjà bien trop souvent mise en cause, au niveau financier ou trafique d’influence n’a pas fini d’être mise au banc des accusés si l’on fouille dans la phase cachée, la sphère privée de nos élus. La campagne présidentielle 2012 nous promet quelques beaux scandales juteux, si l’on veut laver plus blanc que blanc dans une grande lessive moralisatrice.

DSK, l’emprise des sens…

Lundi 16 mai 2011

Nous  sommes en plein festival de Cannes, mais le cinéma n’est plus dans les salles, les metteurs en scène se font dorénavant voler la vedette par les politiques. Voilà encore un scénario totalement abracadabrantesque qui a secoué la France en un véritable séisme de magnitude encore jamais enregistré à ce jour. Polanski est battu à plate couture avec son arrestation helvétique de seconde main, après avoir réussi sa fuite et à brouiller les cartes pendant près trois décennies. DSK, lui au moins,  s’est fait agrafé dans l’avion en first class, avant même d’avoir décollé. Samedi fut la nuit des musées, mais aussi celle de tous les séismes. La France partie grande favorite à l’Eurovision avec un chant Corse, se retrouve 15e. Lille déboulonne le PSG  après 56 ans de diète et DSK est en garde à vue. Un week-end comme ça, n’est pas fait pour mettre les journalistes au chômage loin s’en faut . Ils se réveillent même le lundi avec comme une impression d’avoir pris une enclume sur la tête. Un monde  fou fou fou, ce n’est plus le titre d’un film de Standley Kramer, mais bien le titre d’un constat franco français. Après les péripéties de l’équipe et des dirigeants du foot français, voici les élucubrations de nos politiques franchouillards qui nous fichent la honte où qu’ils soient et de quel bord qu’ils soient. 2012 nous promet donc une présidentielle à l’américaine, pour un futur président de la décadence à tout va. Qui dit que les humoristes sont de trop ? Sans aucun doute les politiques qui veulent la encore faire mieux qu’eux.

Otages déjà plus de 500 jours…

Samedi 14 mai 2011

Hier un peu partout en France, ont été organisés des défilés pour rappeler que 500 jours c’est déjà très long, trop long pour les otages en Afghanistan. Rien ne filtre sur les conditions de détentions des deux journalistes français et leurs accompagnateurs. C’est le 30 décembre 2009 dans la vallée de Kapisa au nord-est de Kaboul que Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière et leurs accompagnateurs furent enlevés. Ils sont aux mains des taliban et pas d’Al Qaïda, donc la mort de Ben Laden n’a en rien pu modifier ni compliquer la situation des otages. Le dernier échec de négociations remonte maintenant à près de 6 mois, et la dernière preuve de vie enregistrée en vidéo date de novembre 2010. Jean-François Juilliard, secrétaire général de Reporters sans Frontières , n’a pas manqué de faire remarquer que : “C’est la première fois depuis le début de leur captivité que l’on est si longtemps sans nouvelles’. Même si les militaires français sont persuadés que les otages sont bien traités, Thierry Thuillier, chef de l’information à France Télévision, se demande si leur libération ne serait pas prévue pour l’échéance présidentielle 2012. Il est vrai que l’on serait tenté de le croire, puisque les politiques ont trop tendance à utiliser leur calendrier comme sésame ouvre toi, histoire de montrer combien ils sont efficaces et attentifs au sort des otages. Espérons que nous soyons mauvaise langue et que les otages verront bientôt le bout du tunnel et la fin de leur calvaire.

François Mitterand un gagnant vieux de 30 ans

Mardi 10 mai 2011

La différence entre la jeunesse qui regarde son action dans les livres d’histoire et ceux qui l’on vécue est criante. Homme fort intelligent personne ou presque n’en doute, il a su rassembler pour mieux se promouvoir au pouvoir. Ah le 10 mai 1981, nous étions tous devant notre TV à attendre que sa tête apparaisse. Quand nous vîmes celle d’Elkabbach se décomposer, nous comprimes alors que notre poulain avait franchi la ligne d’arrivée avec succès. Ce fut la liesse un peu comme New York l’a connue récemment, le champagne coulait à flot , l’espoir était à son paroxysme. Bien entendu il faut avoir au bas mot 48 ans minimum pour avoir glissé le sésame ouvre toi dans l’urne finale. Valéry Giscard D’Estaing fut un noble perdant qui fit des adieux pathétiques sous les hués des gueux. Nous y croyons dur comme fer au père Noël en chocolat, depuis si longtemps attendu, nous étions fiers et à l’aise dans nos baskets d’avoir élu le changement après une si longue disette de gauche. Après 14 ans, on en est tellement bien revenu que la gauche n’a jamais plus gagné. Mais quand on voit que notre avenir va se jouer sur le terrain de l’extrême droite, c’est le cauchemar annoncé pour 2012. Alors au pire des maux, vaut mieux encore celui qui fleure bon la rose, même fanée…

Mitterand c’était il y a déjà trente ans

Jeudi 21 avril 2011

En 1981, c’était l’époque où la gauche  chantait, aujourd’hui en 2011, 30 ans après, est venue l’heure où la gauche déchante. Que s’est-il donc passé ? Pourquoi sommes nous héritier de la déception à tous les étages ? Mitterand aurait-il pratiqué la politique de la terre brûlée. Aurait-il  pensé : “Après moi le déluge” comme l’aurait dit Louis XV? Le PS, en 1981,  dominait la coalition de gauche qui allait le porter à l’Élysée durant 14 ans, un bail record, pour la première fois le socialisme triomphait aussi longtemps en France. Pourtant très vite ceux qui y avaient cru on rangé leurs instruments et leurs confettis et leurs nez rouges pour enfiler le masque de la déception. La désillusion fut aussi soudaine que la joie qui avait poussé des millions de gens spontanément dans la rue pour fêter le début d’une ère nouvelle. Le sphinx du haut de sa pyramide élyséenne parlait d’une voix de pythie : “Je mesure le poids de l’histoire, sa rigueur, sa grandeur.” Il ne nous est resté que la rigueur !