Alain Roche Nalair de rien

Un publiciste a c’est notoire se doit d’avoir  le sens de la formule. Mais Mr Séguéla l’a tout particulièrement  puisqu’il signe et persiste.  Après son mémorable :” Si tu n’as pas une Rolex à cinquante ans, c’est que tu as raté ta vie…”,  voilà que l’homme s’adonne à la grossièreté basique en lançant un : “Salope” retentissant à l’encontre d’Audrey Pulvar, qui a décidément l’art de le faire dégonder en public ou de l’inspirer. Il est bien évident que le Talleyrand de la publicité n’est pas en accord avec cette animatrice qu’il trouve “bête et méchante”, préférant de loin la méchanceté intelligente d’un Zemour ou d’un Naulleau, plus en adéquation avec sa ligne de politique actuelle. Ce n’est pas la première fois qu’il y a une passe d’armes entre les deux partis, et Audrey Pulvar cristallise actuellement les injonctions.  Il y a à peine une dizaine de jours; elle était déjà sous le feu de la critique du député Damien Meslot, UMP, qui avait demandé à France Télévision de mettre en veilleuse la compagne officielle du socialiste Arnaud Montebourg. Que les échanges soient passionnés et vifs entre les deux camps pour les élections présidentielles, il va de soit, mais que Mr Jacques Séguéla se laisse aller à cette bassesse en public il y a un pas, qu’il vient de franchir allègrement  la fleur au fusil. Certainement fier de lui voilà un bon coup pour le roi de la formule à l’emporte pièce. Il faut espérer qu’un jour il ne se laisse pas aller, comme le fit monsieur le parfumeur Guerlain, jusqu’à l’injure raciale à l’encontre d’Audrey Pulvar mais qui sait s’il elle y met un peu du sien ?  À ce jour être misogyne, grossier,  suffisant et partisan, ne sont pas encore punissables par la loi, mais ça ne saurait  tarder, attendons le prochain quinquennat de son champion . Maintenant il est peu probable que ce dernier soit aussi endurant que Tonton et lui rapporte autant de pognon.

C’est l’homme de tous les défis et en voici un nouveau à son actif. James Cameron, 57 ans, a plongé lundi 26 mars à 10 898 m dans la fosse des Mariannes au large des Philippines dans le Pacifique. Le cinéaste canadien qui ne perd jamais le nord, après avoir mis 2h36 pour avoir atteint son objectif, y reste 2h 30 et filme en 3D ce qu’aucun humain avant lui n’avait vu. En plus d’avoir fait Titanic; Abyss ou Avatar, le cinéaste est un maître dans le documentaire en 3 D. Voilà un événement qui va non seulement faire date au niveau scientifique mais aussi au niveau cinématographique. Ce Méliès canadien est vraiment un diable dans sa boite verte de 7m de long digne d’une cabine Apollo. A peine sorti de son suppositoire technologique, il twitte : ” Je ne me suis jamais senti aussi bien en touchant le fond. Hâte de faire partager ce que je suis en train de voir”. Il n’y manquera pas du reste puisque déjà les TV et le cinéma sera là pour relayer cet exploit de sa vie ordinaire. Il nous parle encore d’”un endroit très lunaire, très désert, très joli, j’ai eu l’impression de passer d’une planète à l’autre”. Ce un comble de descendre si bas pour atteindre un sommet, décidément James Cameron n’a pas encore fini de nous étonner.

Pendant que la Syrie brûle, elle fait du shopping et reste très impassible pour ne pas dire insensible face aux massacres perpétrés  au sein de son pays. Celle que l’on nomme “La Marie-Antoinette de Damas” à l’instar de la reine Rania de Jordanie, apparait comme une dirigeante belle et moderne. Pourtant les internautes Syriens ont été outré en apprenant que l’épouse du cynique Bachar el Assad venait d’acquérir une paire de Louboutin avec des diamants incrustés pour la modique somme de 40 000 euros. Diane Ducret auteur du livre Femmes de Dictateurs déclare : ” La propagande officielle nous “vend” souvent les femmes comme des femmes indépendantes, alors qu’en réalité elles vivent déconnectées de la réalité, soumises à l’endoctrinement du clan familial.” Il semble que ce ne soit pas la seule qui soit déconnectée.

Vous avez dit crise, le monde du porno connaît aussi, mais voilà Katsuni ex Katsumi raconte dans une interview pour 20 minutes.fr, pourquoi elle ne s’inquiète pas pour son avenir. Très tôt remarquée par un photographe du magazine Penthouse, alors que pour pigmenter sa triste vie d’étudiante elle sévissait comme gogo danseuse, elle décide de se lancer dans le X. Elle sera alors  « 1e contrat girl » de Penthouse France. Entre 2002 et 2008, “Katsumi” reçoit pas moins de 29 récompenses internationales, et possède une renommée mondiale dans le milieu du X. Elle a su dépasser l’Europe pour conquérir l’Amérique et son immense marché. Son secret : travailler beaucoup, être une touche à tout passionnée mais aussi une redoutable femme d’affaire. Maintenant elle possède sa propre maison de production et vient de réaliser son premier film, In bed with Katsuni pour Dorcel. La jeune femme a su diversifier ses sources de revenus et les marchés. Elle confie : « J’ai aussi ma société de lingerie sexy «Petit Cœur», qui fonctionne bien. Je tiens aussi un blog chez les Inrocks, j’écris des chroniques sur Le Plus du Nouvel Obs. » Il semble que  son appétit insatiable permet à Katsuni, de repousser sans cesse le ghetto du cinéma porno en crise ou pas.

Dissident de père en fils
Celui que l’on nomme «  de Pékin », l’artiste dissident Ai Wei Wei, n’est autre que le fils du célébrissime poète  révolutionnaire  Ai Qin, victime des purges et qui a été réhabilité depuis. Cet  artiste provocateur est actuellement la bête noire du régime politique chinois en place. . En 2008 son blog est suivi par des  centaines de milliers de personnes. Le pouvoir a tenté  de l’acheter  avec un poste prestigieux, mais voilà il ne mange pas de ce pain là. Alors ils ont décidé de le casser. Une arrestation musclée lui vaut une hémorragie cérébrale. Trépané en Allemagne il est sauvé. En 2011,il disparu plusieurs mois, en fait il était  en prison, que le pouvoir avait  agrémentée de tortures. Un comble pour celui qui passe actuellement pour l’ennemi n°1.et dont la spécialité traquer les brutalités policières Il déclare et ça dérange : «  Nous devons finir ce travail laissé inachevé par la génération de mon père ». Tout un programme qui ne manquera certainement pas de lui attirer de nouveau désagréments, mais quel leçon de courage !

Si certains people sont ravis de faire la Une de Match ce n’est pas le cas de Valérie Treiweler qui en découvrant le forfait de l’hebdo dans lequel elle oeuvre s’est mise en colère. Elle a twitté son désappointement et s’est dite ulcérée que l’on ne l’avertisse pas, ni qu’on ne lui demande pas la permission pour la mettre en Une de  Paris Mach cette semaine. La compagne de François Hollande, journaliste politique, travaille pour Paris Match depuis 1989. Son portrait sous le titre “l’atout d’Hollande” a du mal à passer, même si Olivier Royan directeur de la rédaction du magazine a estimé que Valérie Trierweller savait ” bien sûr évidemment qu’elle ferait un jour la Une”. Pas facile d’avoir un pied de chaque côté de la barrière sans faire le grand écart qui n’est pas toujours aisé. Pas simple de supporter le poids des mots et le choc des photos quand on est en ligne de mire.

Beaucoup le prenait pour un Charlot en fait il était bien autre. S’il a été le leader des Charlots de longues années, Gérard Rinaldi était une sorte de touche à tout qui aimait le théâtre, réussissait à la télévision et avait une superbe voix. S’il ne dit rien au moins de 30 ans, les autres connaissaient ses performances au cinéma dans des rôles absurdes et populaires des débuts des années 70 qui faisaient sourire par la gauloiserie des propos. En 1983 il coupe avec cette facilité apparente de ce type de production pour se consacrer au théâtre en alternance avec une série tv qui cartonne, Marc et Sophie. Il chante, donne la réplique à Micheline Presle, joue du Feydeau  sous la direction de Jean-Claude Brialy. Voilà un gaulois un peu yéyé qui nous quitte , son esprit frondeur directement hérité des années 60, restera gravé sur la gélatine et encore une fois ce sacré crabe manque vraiment totalement d’humour ou au contraire en a trop pour nous subtiliser les plus drôles.

Le monde entier apprend avec stupeur que la chanteuse Whitney Houston vient d’être retrouvée morte dans la baignoire d’une chambre de l’ hôtel Hilton de Beverly Hills. Les supputations vont bon train, la presse s’empare de l’affaire. Il faut faire de l’audience et papier, en savoir plus que les autres et surtout en dire plus quitte à l’inventer. Ragots en tous genres,  les gens écoutent tout et n’importe quoi, parce qu’en fait, on ne sait rien. Quelle boive, se drogue et prenne des médicaments, rien de nouveau, c’est sa vie ordinaire. La fête, elle l’a faite si souvent pour oublier quoi? Elle avait oublié depuis longtemps. Une étoile née, brille au firmament et s’éteint . C’est la cruelle  règle de show business. C’est la vie de milliers d’artistes petits ou grands, connus ou inconnus. Souvent l’affaire finit mal, très mal? Comment gérer l’après succès, si ce n’est trop souvent dans la déchéance? L’histoire de Whitney Houston, est celle que l’on a vue à la une des journaux des milliers de fois déjà,  il y a peu disparaissait ainsi Amy Whinehouse. Les requins, qu’ils soient de la famille ou pas, vont tenter de jouer encore une dernière fois les pique assiettes au banquet de sa mort. Ils se disputeront les restes pour les revendre à prix d’or aux fans. Enfin, une chose est certaine, pour Whitney Houston l’enfer était sur terre, connaîtra-e-elle  le Paradis, c’est moins sûr, mais au moins elle sera tranquille et pourra se reposer vraiment.

Zahia,  tout le monde ou presque en  avait entendu parler quand elle avait fait vaciller la superbe des bleus. Il faut dire que la belle d’origine algérienne vit royalement de ses charmes depuis l’âge de 16 ans, et bien d’après ce qu’elle a déclaré, avec des prestations à 1000 €. Elle revient à 19 1/2 avec un autre genre de révélation tout aussi médiatisée. La jeune femme se serait acheté une conduite et présente pour la première fois sa collection de couture et de lingerie,  n’hésitant pas à donner de son corps pour mettre en valeur ses créations. Pour river le clou aux détracteurs et aux envieuses et assurer qu’elle ne craint rien des prothèses PIP, la jeune blonde pétillante vient de faire certifier par trois cabinets médicaux parisiens la véracité de sa qualité mammaire. Melle Dehar deviendra-t-elle à terme une future COCO qui sait ? La jeune femme a encore beaucoup de mal à s’exprimer face aux caméras, ça s’est vu sur son interview sur M6,  mais très bosseuse et très bien entourée nous ne doutons pas que ce n’est qu’une question d’années, de mois tout au plus, pour qu’elle maîtrise le verbe aussi bien que le reste. Il faut dire que la belle vit depuis déjà un an dans 300 m2  dans le XVIIe  avec coach et majordome cuisinière et gouvernante. Zahia en pleine crise serait-elle le signe du retour médiatique des Grandes Cocottes ? Elle serait en fait entretenue par un milliardaire mariée vivant en Suisse qu’elle appelle “Mon Prince”. Telle une Princesse, Melle Dehar a préparé sa collection avec, entre autres, Michel Carel, sculpteur plasticien et c’est le photographe Carl Lagarfeld qui s’est occupé de la mettre en valeur. Inutile d’être devin pour savoir que derrière cette créatrice en herbe il y a du lourd. Maintenant elle rêve d’ouvrir une boutique avenue Montaigne. Souhaite lui bonne chance, mais ne serait-ce pas superflus?  Il semble que de ça aussi elle n’en ait pas pour l’instant besoin. Il reste maintenant à Zahia à se faire un nom.

Nous fûmes très nombreux à suivre son émission le dimanche soir, un rendez-vous original qui décortiquait la pub en faisant un véritable sujet de culture. Nous devions ce concept à Christian Blachas dont beaucoup connaissaient la tête mais ignorait le nom même si son émission mensuelle dura tout de même 18 ans, et actuellement repasse sur les chaines câblées. Journaliste qui devint aussi chef d’entreprise en fondant la société de production et de communication CB News en 1986. La même année où il proposa à M6 l’ émission Onde de Choc qui deviendra le cultissime  Culture Pub. Décédé à 65 ana des suites d’une opération, Frédéric Mitterand, ministre de la culture et un de ses confrères, salue sa mémoire et dit  :” Sans doute n’était -il pas loin de penser comme Marshall Mac-Luhan, que la publicité était “la plus grande forme d’art du XXe siècle” “. Voilà une page de notre histoire télévisuelle qui se tourne et un homme de valeur que disparait  trop jeune.