Alain Roche Nalair de rien

Même si Alex ouvre le score pour le PSG, le club parisien finira par s’incliner devant Sochaux, un club menacé de relégation.  Ce fut un véritable coup de tonnerre pour le PSG battu, pour la première fois depuis le 1er décembre , (3-2)  juste avant le “clasico” contre Marseille. Voilà qui pourrait relancer le championnat puis que le PSG n’a plus que 3 points d’avance sur Lyon qui assure et corrige Bordeaux (4-0).

Voilà une très mauvaise affaire pour Ancelloti qui n’a certainement pas pris assez au sérieux ce match et n’a pas bétonné son équipe. Il n’aura certainement pas droit à trop d’échecs sinon il pourra vraiment commencer à penser sérieusement à son retour Italien. Sochaux avait faim et jouait son va-tout et cela a fait la différence, PSG ou pas.

Du reste l’affaire n’avait tellement pas été prise au sérieux que Beckam n’avait pas fait le déplacement, mais nous le verrons certainement contre Marseille…

L’arrivée de Beckam au PSG fut accompagnée d’un bel enfumage caritatif. Un temps on a voulu nous faire croire que le Spice Boy était désintéressé  et reverserait l’ensemble de ses primes à des œuvres qui s’occuperaient d’enfants défavorisés. Tout à coup l’anglais nous devient sympathique. Mais nenni, en fait c’est le fruit d’un montage financier, et pas un euro ni une livre de sa gracieuse majesté ne tombera de son escarcelle dans les poches d’une œuvre  et encore moins dans celle du fisc français. En fait la dernière recrue du PSG, est là pour un magnifique coup de pub qui rapportera un joli pactole à ce titulaire d’un CDD à 31 000 euros mensuel, plus les frais d’hébergement et de garde du corps. Le contrat est blindé. Il faut tout de même savoir que ses revenus 2012 s’élèvent à une trentaine de millions d’euros. Comment pourrait-il garder son avion privé et son train de vie actuel, s’il se mettait à donner aux pauvres ou à payer des impôts ? Enfin surprise, peut être dimanche soir,  Becks pourrait faire ses débuts à Bonnat contre Sochaux en chair et avec des os. Ces derniers en grande difficultés, autant footballistiquement qu’économiquement à cause de PSA, n’ont même pas investi dans le moindre calicot pour conspuer l’anglais. Quelle misère!

Que se passe-t-il au sein du club parisien alors qu’il caracole seul en tête de la ligue 1. Une curieuse épidémie de vague à l’âme italien et souvent ciblé sur le milan AC. Le milieu argentin s’est lâché dans une interview pour une média italien et déclare :«Tôt ou tard, je jouerai pour les Rossoneri, j’en suis sûr. J’ai une relation merveilleuse avec Adriano Galliani et Ariedo Braida (vice-président et directeur sportif de l’AC Milan). J’ai dîné avec eux à Milan, loin des regards indiscrets. Le Milan est quelque chose de magique, je le sens». Même si l’argentin peut dire que ses propos ont été interprétés, il n’y a pas de fumée sans feu.

Même Zlatan porté aux nues depuis son arrivée au PSG déclare qu’il avait envie de revenir en Italie. Il a déclaré : «Souvent, tu ne retournes pas là où tu as été, mais Milan, je peux l’imaginer. C’est un club fantastique». Paroles en l’air, dans ce milieu on a du mal à l’imaginer.

Quant à Leonardo, il ouvre toutes les portes les fenêtres, à l’Italie, le Brésil ou l’Angleterre où il se verrait bien soit entraineur soit dirigeant, mais l’envie de changer est là.

Il ne restait plus que l’entraineur lui même, Ancelotti qui lui aussi pourrait envisager un départ, pourquoi pas pour des cieux plus cléments, et pourquoi pas l’Italie pour changer.  Il a déclaré sans détour :” «Moi aussi, un jour, peut-être, je retournerai en Italie». Que se passe-t-il donc au PSG, y aurait-il de l’eau dans le gaz,  l’argent ne suffirait-il plus à nos stars ? Le PSG galactique ne serait-il qu’un mirage ?

Mais où est passé le XV de France du mois de Novembre qui nous a pris à rêver lorsque les bleus explosaient les Australiens. Le XV de France serait il la championne de l’inconstance, capable du pire comme du meilleur. Thierry Duchaussoir, capitaine contre les gallois résume ces deux défaites pathétiques consécutives ainsi : «C’est difficile de battre les équipes adversaires si on ne concrétise pas nos temps forts.» Les mots et les commentaires n’épargne pas cette équipe qui devra tout faire pour éviter la cuillère  de bois. Philippe St-André  fait un bilan après 3 victoires et déjà 2 défaites dans le tournoi des VI nations, du jamais vu depuis 1982.

Le doute l’emporte sur l’efficacité, les français manquent de fraîcheur. L’entraineur assume et déclare : «En novembre, on était en lévitation. Aujourd’hui, on est au fin fond du Tournoi des VI Nations.» C’est une formidable victoire pour les Gallois qui après 8 défaites s’impose au stade de France 16 à 6 contre des bleus encore une fois sans inspiration. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, c’est la dure loi du sport et de la compétition où l’on siffle sans retenu ceux que l’on adulait il y a peu.

Si en 2012 les Français avaient pris leur revanche  sur leur défaite face aux Italiens en 2011, ces derniers ont montré que dorénavant dans le tournoi des Six Nations, il fallait bien compter sur eux pour jouer les trouble fêtes. Leur victoire méritée 23 à 18, face à un XV français “new look” de Philippe St André , pose un véritable problème de réglages avant d’affronter le Pays de Galles, tenant du titre, à la fin de la semaine.  Dimanche à Rome ce fut un peu la douche froide à la vue d’un XV tricolore  sans inspiration, faisant de nombreuses fautes de mains et beaucoup d’approximations. Dès le début du match les transalpins déchainés impriment un rythme élevé qui déborde rapidement les bleus, même si, à  terme, ces derniers reviendront dans la partie. Dans l’ensemble les Italiens ont gardé l’initiative du jeu et les bleus sont souvent débordés, contraint à colmater les brèches, et finalement surpris en contre-attaque. Le spectre de la défense historique de 2011 rôde jusque dans les dernières minutes durant lesquels les bleus se ruent en vain contre une défense héroïque du XV italiens. Le coup de sifflet final marque la fin de tous les espoirs des bleus. C’est dès le premier match un adieu  définitif au 10e Grand Chelem. L’équipe de France est  malheureusement retombée dans ses anciens travers et c’est maintenant à Philippe  St André de retrouver la formule magique pour que la suite du tournoi ne soit pas une longue agonie.

A 26 ans, maman d’une petite Manon et enceinte pour la deuxième fois, Laure Manaudou a décidé cette fois ci de se retirer définitivement de la course aux podiums. Première nageuse française sacrée championne olympique, aux Jeux d’Athènes en 2004 sur 400 m libre, le public et les médias se passionnent alors pour cette jolie jeune fille de 17 ans, entraînée à la dure par le décapant Philippe Lucas.

On d’elle, qu’elle aurait permis de décomplexer la natation française. Il faut qu’en 12 ans de carrière, elle a  glané pas moins de 96 médailles, elle a battu 7 records du Monde, 15 records d’Europe et 78 records de France. C’est tout de même pas mal !  Après la débâcle aux JO de 2008, la belle sirène avait mis un premier terme à sa carrière de 2009 à 2011. Ce  faux départ en retraite, lui permis de mettre au monde la petite Manon, dont le papa n’est autre que le nageur Frédérick Bousquet. Mais en 2012  elle organise son come back pour vivre les JO de Londres auprès de son frère.

C’est alors la relève qui fait trembler les bassins londoniens et l’on voit Laure couver des yeux son frère depuis les tribunes et s’enthousiasmer  pour ses victoires.

Voilà, Laure Manaudou tourne une page de sa vie et déclare : “«Je jure que j’arrête une bonne fois pour toutes et que je ne reviendrai pas». Souhaitons à cette jeune retraitée et future maman un avenir heureux. En tout cas, Laure Manaudou durant sa carrière a su écrire avec beaucoup  de charme,  une bien belle page de la natation française.

Si la présomption d’innocence est toujours d’actualité que doit-on penser des accusations dont Platini, président de l’UEFA,  fait actuellement les frais ?  Qui demain nous le dira ou nous le taira ? Une chose est certaine, tout cela ne sent pas très bon et le ballon rond est avant tout une affaire de gros sous, ça tout le monde l’avait bien compris. Les ponts d’or versés par les qataris pour s’acheter le PSG et en faire une équipe galactique, donne un petit aperçu de la manière dont le Qatar s’intéresse au foot. Alors comment il se fait que ce soit encore le Qatar, qui n’est pas un pays de ballon rond, qui obtienne à la surprise générale  l’organisation de la coupe du monde en 2022 ? Le journal France Football aurait tenté d’y répondre dans un dossier à charge ou le ballon rond a des relents de pétrodollars et  n’hésite pas à déclencher un véritable “Qatargate”.  Le Qatar se serait payé Zidane pour 11 millions d’euros pour soutenir sa candidature, mais encore bien d’autres personnalités du football et les sommes auraient flambé. Délation, mensonges, les accusés se rebiffent, mais voilà encore une fois la FIFA et son président Sepp Blatter, au cœur d’un nouveau scandale de corruption. Si le Qatar l’a fait c’est qu’il pouvait le faire. C’est à croire que les instances dirigeantes de bien des sports n’ont plus aucune éthique, à moins que maintenant ce soit de notoriété publique.

A seulement 29 ans, le charentais François Gabart remporte le Vendée Globe 2012-2013 surnommé l’Everest des mers. On serait tenté de dire “aux innocents les mains pleines”, mais ce serait méconnaître ce jeune skipper et minimiser la véritable performance qu’il vient de réaliser. Même s’il n’a pas gagné aucune grande classique, il n’a jamais cesser d’arpenter les mers depuis 23 ans. Ce jeune ingénieur, gros travailleur et déterminé, même s’il a su tirer le meilleur de ses mentors, Kito de Pavant ou Michel Desjoyaux, l’unique navigateur à avoir remporté deux fois le Vendée Globe, c’est avant tout une fantastique maîtrise personnelle .

Avec une course réalisé en 78 j, l’élève dépasse le maître, en améliorant le record de Michel Desjoyeaux qui avait réalisé le tour du monde en solitaire sans assistance en 84 jours en 2009. La grande déception sera certainement celle d’Armel le Cléac’h qui lors de sa deuxième participation finira encore second mais cette fois ci dernière l’élève. Ce fut pour ces deux skippers un duel de titans des mers de près de deux mois et  jusqu’au dernier jour.

Pour la première fois, non seulement un homme, mais deux hommes sont passés sous la barre mythique des 80jours. François Gabart, baptisé “le petit Mozart de la voile”, va bientôt pouvoir savourer sans retenues son retour sur terre dès qu’il aura dépassé le coup de tabac médiatique à venir.

Le 19 janvier la 34e édition du Dakar se terminait après 14 étapes soit 8570 km de Lima au Pérou  à Santiago au Chili, en passant par l’Argentine. Pour la 11e fois ( 6e en motos et 5e en auto)  le français Stéphane Peterhansel a dominé la course en 38h 32′ 39 au volant d’une mini. Côté motos c’est encore un français, Cyril Despres au guidon d’une KTM qui remporte la course pour la 5e fois et égale le record de Cyril Neveu. Comme à chaque fois Peterhansel a été intouchable, il a assumé à la perfection son rôle de grand favori et mérite bien son surnom de “Mister Dakar”. Le Franc-comtois de 47 ans a signé jusqu’en 2015 avec mini, mais n’exclut pas de tenter à nouveau l’aventure, mais cette fois en camion. Il aimerait ainsi inscrire son nom aux trois épreuves de la course. Voilà qui promet, pour les prochaines éditions, encore de beaux challenges.

Une interview réglée comme une compétition contre la montre, un superbe exercice de communication millimétré  par un pro du mensonge et de la dissimulation. Show à l’américaine chez Ophah Wintrey, la journaliste qui fait pleurer les vedettes sur son plateau lors de confessions laïques en vue de l’obtention de l’apitoiement général du public Ce  mea culpa avait été préparé en deux temps de manière à attirer plus d’audience et faire monter la prestation en intensité. Lance Amstrong, froid et glacial, l’oeil bleu aussi sec que dur répond par des “oui” laconiques à la journaliste qui enfile une succession de questions. Nous apprenons ainsi qu’il s’est dopé, qu’il a menti durant 10 ans, mais dit : “cela faisait partie du boulot”. Il réserve ses regrets à la deuxième heure et n’hésite plus à faire du pathos. Il dit avoir trahi les siens et ses fans, l’oeil humide, la gorge nouée, et se dit profondément désolé. Au terme de cet entretien fleuve, arrive certainement la raison profonde qui l’a poussé  à se prêter à cette mascarade.  Il parle de sonenvie de reprendre la compétition, trouvant l’interdiction à vie de participer à toute compétition cycliste disproportionnée par rapport à la faute. Décidément une chose est certaine, il ne manque pas d’air et l’homme a un art consommé de protéger ses intérêts.