Alain Roche Nalair de rien

Oh déjà le printemps ! Je n’ai plus rien à me mettre…

C’est un jour important, soyez attentif messieurs ça peut tout changer. La date du printemps 2013 est le mercredi 20 mars 2013. Il prendra fin le 20 juin. Déjà la gente féminine pense à tout ce qu’elle va faire pour être désirable en nous offrant un spectacle de lumière et couleur au travers de sa garde-robe qui la découvrira au fur et à mesure que les beaux jours arrivent. C’est aussi le début des régimes et des privation pour être encore plus désirable en maillot cet été… La nature s’éveille et reprend ses droits.

Raoni, âgé de 82 ans, n’a pas hésité à quitter les Kayapos au Brésil  pour tenter une ultime fois, après 30 ans de lutte,  d’attirer l’attention de l’Europe et du monde sur la cause de son peuple, mais aussi sur l’avenir écologique de la planète qui se joue actuellement en partie, en Amazonie. Sa campagne  “Urgence Amazonie” est un nouveau cri d’alarme contre la déforestation massive, la perte de la biodiversité  et la construction du barrage Belo Monte. Soutenu par de nombreuses personnalités, comme Sting, le Prince Charles ou Nicolas Hulot au travers de sa fondation, il est évident que Raoni parle une autre langue, celle des civilisations vouées à être sacrifiées sur l’hôtel du profit. Il nous parle d’arbres, de poissons ou d’oiseaux et non d’Iphones, de tablettes, d’aéroport ou de centrale nucléaire dernière génération. C’est le pathétique combat de la plume contre le vent qu’il mène avec bravoure dans un monde qui lui est en tout point hostile.

A l’image de la folie des hommes qui ne cesse de jouer au apprentis sorciers, notre planète ne tourne plus franchement rond. Froid dans le sud, chaud dans le nord, le climat égrène son lots de caprices et d’intempéries. Séisme,inondations, tornades ou cyclones, rappellent à l’homme son extrême fragilité, comme autant de punitions meurtrières en réponses au exactions de ce petit bipède impudent. Après le Japon, voilà le sud de l’Amérique qui panse ses plaies et compte ses morts. Barack Obama et son épouse se sont rendus sur le théâtre de la catastrophe naturelle la plus importante depuis l’ouragan Katrina en 2005. “Je n’ai jamais vu un spectacle pareil de désolation comme celui-ci. C’est déchirant.” Voilà un président qui n’a pas fait l’erreur de son prédécesseur, Georges w Busch, qui avait été fortement critiqué à l’époque pour ne pas s’être rendu sur les lieux après le passage de l’ouragan Katrina qui avait fait 1800 morts.

Décidément ce début de siècle nous vaut bien des catastrophes. Après Haïti, le Chili et bien d’autres, voici le Japon en proie à la plus grande catastrophe du  XXIe pour l’instant. Plus que tous les  morts que l’on découvre en permanence ce qui inquiète actuellement bien entendu c’est l’accident nucléaire que le Tsunami a provoqué. C’est bien sur la plus grave crise depuis la Seconde guerre mondiale. Plus de 10 000 morts c’est impressionnant mais certainement pas le nombre définitif. Le premier ministre Naoto Kan a déclaré :”Je considère que la situation actuelle, avec le séisme, le Tsunami et les centrales nucléaires, une d’une manière , la plus grave crise en 65 ans, depuis la seconde guerre mondiale”. Ce qui attend le pays ce sont des coupures de courant à grande échelle.Onze des 50 réacteurs nucléaires ont été arrêté depuis le séisme.  Le gouvernement fait évacuer 215 000 personnes autour de la centrale nucléaire en perdition, dont l’accident a été situé à 4 sur une échelle allant de 0à 7. Mais voilà le plus grand risque peut encore être d’actualité puisque l’on évalue à 70%  les risques qu’une réplique de magnitude 7 se produise. L’impact économique sera là encore sans commune mesure  pour le plus gros constructeur de voitures au monde qui a suspendu sa production. Le Japon aura bien du mal à relancer ses activités rapidement, le pays choqué par cet événement meurtrier n’est pas prêt de liquider l’ardoise.

Une catastrophe écologique, c’est un vain mot au moment où tout est bien au delà de ça. Jusqu’à 40 000 barils de pétrole, soit quelques 5 260 tonnes, se déversent chaque jour dans le golf du Mexique. James Watson, l’amiral des garde-côte écrit : “Je m’inquiète du fait que vos plans actuels ne permettent pas une mobilisation maximal des ressources afin de parvenir à la capacité de récupération (de brut) correspondant aux nouvelles estimations sur la fuite”. Il en appelle à BP pour que le groupe pétrolier réagisse  vite et prenne vraiment la mesure du désastre. Dans sa lettre adressée à la direction, il stipule encore : “BP doit identifier dans les prochaines 48 heures de nouveau moyens de contenir la fuite qui pourraient être utilisés”. Si l’on voulait faire un méchant jeu de mots qui tache aux pieds et à la tête , nous dirions, que pendant que certains ontde la galette à revendre , les autres ont vraiment les boulettes. L’humour noir est de rigueur quand on voit que BP continue, plus que jamais, à s’engluer dans le golf du Mexique.