Archive pour la catégorie ‘culture’

Gains barre Gains bourre cela fait déjà 20 ans qu’il nous a quitté

Mercredi 2 mars 2011

Déjà 20 ans on a comme l’impression qu’il ne nous a pas quitté. Partir à 63 ans c’est vraiment trop tôt, il faut dire qu’à force de vivre le jour et de boire la nuit cela fait au bas mot 126 ans, alors il était  bien temps.

L’auto dérision n’est pas l’apanage de l’acteur vedette

Mardi 22 février 2011

Lundi soir au théâtre Michel, a eu lieu pour la 6 e fois la cérémonie des Gérard l’alter ego de Razzies américains. L’objectif bien entendu est de jeter un parpaing, doré certes, dans la mare de l’auto satisfaction des membres du 7e art. Quelques temps avant les César et les Oscars voilà un manière de remettre les pendules à l’heure en regardant  la famille du cinéma avec un œil plus critique, plus acerbe. L’intitulé déjà des prix est un poème en soit et bon nombre d’acteur nominé oublie de venir récupérer le précieux trophée pour l’installer ostensiblement sur leur cheminée ou leur table de nuit. Pourtant l’un d’eux, Henry Guybet, 75 ans,  s’est déplacé, non sans une bonne dose d’auto dérision, pour venir  chercher son prix tout guilleret celui du Gérard de l’acteur que l’on croyait mort. Il déclare : “Je suis très content d’être nommé aux Gérard parce que je ne l’ai jamais été ailleurs”. Il fallait oser il l’a fait et la salle en délire l’a acclamé, quelle  belle récompense! Jean Reno quant à lui n’est pas venu, on se  demande bien pourquoi, il avait tout de même reçu un Gérard pour le film le plus nul de l’année pour ne pas dire de la décennie, quel manque de tact!

Angoulême 2011

Vendredi 4 février 2011

Angoulême pour sa 38e édition distribue les médailles, les Faunes, et de préférence on les offre à ceux qui n’ont en rien besoin. Baru grand prix de la ville d’Angoulême 2010 est le président de cette édition 2011. Ne mettons pas en doute le choix du jury pour les différents prix distribués, mais le grand prix de la ville d’Angoulême semble un peu téléphoné. Comment peut-on douter que le choix du lauréat ne soit inféodé au  besoin de prestige  de la ville et du festival. Il est bien évident qu’il est simple de donner un prix de plus à celui qui est déjà connu de manière planétaire et qui est le seul à avoir obtenu en bande dessinée le fabuleux prix Pulitzer. A qui bénéficie le crime dirait-on ? Il n’en reste pas moins que Art Spiegelman n’en sera pas moins le président du jury  2012, beau coup de pub pour un festival qui demeure incontournable dans le monde mercantile de la bande dessinée.

Pour le palmarès du pire de 7e art les gérard ont encore volé.

Mercredi 2 février 2011

Pour le palmarès des plus mauvais films de l’année, les Gérard sévissent pour la 6e fois.

Vous avez dit Plagiat…

Samedi 8 janvier 2011

L’Omertà a été décrétée dans l’affaire de plagiat de PPDA  qui fâche. Bernard Marck peut être son Nègre oui, même si ce n’est pas avéré dans le cadre de cette publication,  mais bavard non ! Interrogé par 20 minutes.fr, à la question : ” Est-ce que vous êtes largement inspiré de la bio de Peter Griffin, ce dernier répond :  “J’ai donné ma parole, je ne peux pas répondre directement Patrick est profondément affecté, il s’impose le silence, et moi on me l’impose.” Il rajoute : “Des gens lui en veulent. Il y a un règlement de compte dans cette histoire”. Il faut dire que le lièvre soulevait par l’Express est plutôt faisandé. Plagier un quart  de la bio d’Ernest Hemigway à paraître le 19 janvier aux éditions Arthaud, c’est un peu pousser le bouchon trop loin. Mais comment dans ce milieu peut-on imaginer autant de haine ? Il n’y a pas de fumée sans feu, la thèse du traquenard, du coup monté, est certainement à envisager. Le service juridique des éditions Gallimard, éditeur français du livre plagié, corrobore cette hypothèse  et déclare eux aussi : “Cela pourrait ressembler à un règlement de compte”. Quant à PPDA, il a dit en un premier temps qu’il trouvait “très désobligeant” ce soupçon de plagiat, avant de charger sa propre maison d’édition, qui n’aurait pas édité la bonne version pour la Presse. Après la fausse interview de Fidel Castro en1991 révélé par Télérama et l’inculpation de recel de bien sociaux en1996, cette nouvelle affaire ternie encore une fois  l’image d’un PPDA sur laquelle plane un doute quant à la moralité de son fonctionnement.

The End pour Donnadieu…

Jeudi 30 décembre 2010

Cette année le monde du Cinéma a payé un lourd tribu à la Camarde. Il faut dire que le Crabe a bien fait les choses. Il vient encore de frapper dans les rangs des comédiens. Bernard-Pierre Donnadieu, à l’âge de 61 ans, avant que le mot fin apparaisse au générique de l’année 2010. Certes cet acteur a longtemps joué de la voix, celle de l’acteur Harvey Keitel entre autres, mais il avait aussi comme l’on dit “une gueule”. C’est sans doute pour cela que dès ses débuts, il a travaillé avec les plus grands réalisateurs, comme Roman Polanski, Joseph Losey, Claude Lelouch, Henri Verneuil, Patrice Chéraux, Jean-Jacques Annaud ou encore Bertrand Tavernier. Par la suite, il s’est beaucoup plus consacré au théâtre ou  à la télévision, souvent sous la direction d’Yves Boisset, pour lequel il interprétera notamment Roger Salendro. Sa réputation d’homme brutal, gueulard, collait parfaitement aux rôles de durs et de méchants qu’il a si souvent interprétés. Pourtant cette “grande gueule” , contestataire de tout temps, a trouvé son maître, qui au terme d’un combat farouche et sans merci, a eu finalement le dernier mot.

On m’a demandé de vous virer

Samedi 20 novembre 2010

Pour tous les  nostalgiques de la rubrique de Stéphane  Guillon sur France Inter, l’humoriste vient de faire paraître chez Stock la compile de ses derniers chroniques écrites de septembre 2008 à juin 2009. Le titre est évocateur et tiré du contexte tendu de ses derniers heures, “On m’a demandé de vous calmer”.  “Un bon humoriste est un humoriste” mort lance Guillon, lors de son interview au grand journal de Canal +, quelque peu amer et nostalgique de ce qu’il a taxé de belle époque. Souhaitons qu’avec ce livre, un bon lecteur soit aussi un lecteur mort, mais de rire, à la lecture de ce florilège de billets irrévérencieux .

Pour relire la genèse d’un licenciement annoncé,  vous pouvez cliquer sur les liens ci -dessous.

Radio France, Guillon sans garde-fou, le PDG saute.

Mais de qui se moque-t-on ?

Alors là, ça ne rigole plus …du tout !

Houellebeck Goncourtisé

Mardi 9 novembre 2010

Nous sommes en pleine période des prix littéraires et le Goncourt reste tout de même un des prix les plus prestigieux de la profession. Après deux nominations vaines et des tas et des tas de polémiques, voilà que l’Académie Goncourt attribue cette année le prix à Michel Houellebecq pour son livre La Carte et le Territoire paru aux éditions Flammarion. Du reste il n’y a pas eu photo, puisqu’il l ‘obtient, dès le premier tour, avec 7 voix sur 9, devant Virginie Despentes et son “Apocalypse des bébés” édité par Grasset. Prix de consolation ou pas, cette dernière empoche, au 11e tour de scrutin, le Renaudot 2010. Depuis des années, face aux journalistes qui n’attendent que ses dérapages, l’écrivain défend mal ses livres. Houellebecq n’a pas beaucoup de prestance, parle bas et articule mal, mais il dérange et certains l’adulent pour ça. Le New York Times le considère comme le “plus grand phénomène littéraire depuis Camus” et selon les Inrocks c’est un “génie”. Notre provocateur, écrivain maudit d’hier, ne s’est autorisé dans ce dernier roman aucune saillie. Voilà peut être un repentir qui et a séduit le jury. Quand Michel Houellebecq reçoit son prix, il a l’air humble et content. Commence peut être pour lui, l’ère d’un emmerdeur emmerdé pour la bonne cause, celle de la notoriété littéraire officielle.

Hitler s’expose à Berlin

Lundi 18 octobre 2010

Voilà une première,  une exposition qui durera du 15 octobre jusqu’au 6 février 2011 au Musée d’Histoire allemande de Berlin,celle de l’histoire d’une fascination et d’un aveuglement entre Adolf  Hitler et le peuple allemand. L’historien Hans-Hulrich Tharner a voulu expliquer “les mécanismes d’adhésion, de mobilisation des masses, mais aussi l’exclusion, qui ont tissé la relation entre le Führer et la population.Voilà pour les allemands une manière d’interroger leur histoire et de tenter de comprendre comment, un inconnu jusqu’à 30 ans, a pu devenir le “sauveur”, l’homme providentiel,  juste après le traumatisme de la crise de 1929. Selon le conservateur, “ses admirateurs n’étaient pas des gens qui avaient réussi”. La crainte vive d’une fréquentation en masse d’un public néo-Nazi, avait fait avorter précédemment une tentative d’exposition en 2003. Aussi aucune relique n’est visible, et le Führer, à l’instar du film “la chute”(2004,  est présenté comme un médiocre, un raté. Même si une telle exposition n’est certes pas faite pour rendre hommage à Adolf  Hitler,une crainte subsiste pourtant toujours de voir les vieux démons se réveiller.Cette exposition tente de prouver qu’Hitler n’était pas un accident de l’histoire mais qu’il a pu s’imposer parce qu’il y avait à cette époque là un terreau fertile. Voilà donc une courageuse initiative qui montre combien les allemands prennent en main leur travail de mémoire et n’hésite pas à s’interroger sur ce passé trouble qui fut pour bien des générations un plaie ouverte.

Mandela converse avec lui-même

Vendredi 15 octobre 2010

Evénement littéraire dans 22 pays, Nelson Mandela publie “Conversations avec moi-même”, préfacé par Barack Obama et traduit en 20 langues. Mêlant l’intime et l’histoire, ce nouveau livre rassemble des documents étalés sur plusieurs décennies. On peut y retrouver des extraits de ses lettres écrites durant ses 27 ans de captivité qu’il a récupérées seulement en 2004. Il décrit là, au fil des phrases et des mots ,ses doutes, ses erreurs, et aborde d’un oeil critique l’idéalisation dont il fait l’objet. Mandela chercher à casser, dans ce nouvel ouvrage autobiographique, une image de lui qu’il estime surfaite. Pour cela il n’hésite pas à lancer à la face du monde : “Je ne suis pas un saint… Je ne l’ai jamais été, même si l’on se réfère à la définition terre à terre se on laquelle un saint est un pêcheur qui essaie de s’améliorer”. Le prix Nobel de la paix nommé par l’archevêque Desmond Tutu, “l’icône mondiale de la réconciliation”, cherche à se réconcilier dans ses écrits en toute humilité avec sa dimension humaine et les affres qui y sont liés. Voilà une démarche aussi peu ordinaire que celle d’avoir quitté le pouvoir après un unique mandat en 1999 alors qu’il avait tout loisir d’y rester.