Archive pour la catégorie ‘culture’

Le père du Pop Art britannique est mort

Jeudi 15 septembre 2011

Le peintre graphiste anglais, Richard Hamilton, considéré comme le “père du Pop Art” vient de mourir à l’âge de 89 ans. Nicolas Serota directeur de la Tate Gallery de Londres, dit qu’il fut : “Très admiré de ses pairs, Andy Warhol et Joseph Beuys notamment…” L’oeuvre la plus connue de ce peintre est un collage de 1956 , “Just what is tbat makes today ‘s homes so different, so appealing ?  que l’on peut traduire  par : Au fait, qu’est-ce qui différencie et rend les foyers aujourd’hui si attirants? Certains historiens d’art voient en elle le manifeste de la naissance du mouvement Pop Art.  L’artiste britannique a produit des tableaux, des dessins et des collages illustrant le chic et  la consommation de la culture populaire. On lui attribue la paternité de l’expression Pop Art. L’artiste est souvent associé au “Swinging London” des années 60, notamment pour son portrait de Mick Jagger et du marchand d’art Robert Fraser menottés après une opération antidrogue. Il est aussi le concepteur de la pochette le l’album blanc des Beatles. Richard Halmilton, tout comme Lucien Freud, récemment décédé,  travaillera jusqu’à ces derniers jours.

David Guetta tête d’affiche aux francofolies

Samedi 16 juillet 2011

C’est aujourd’hui que s’achève la 27e édition du festival des francofolies de la Rochelle. C’est un rendez-vous musical estival ncontournable pour un public de plus en plus nombreux,  mais aussi pour les chanteurs débutants comme Nolweznn Leroy ou confirmés comme Zazie ou Bernard Lavilliers. La présence de David Guetta aux Francofolies n’a certes pas été du goût des puristes du festival qui ne voient pas grand choses de francophone dans les morceaux de l’artiste français. Il n’en reste pas moins que le concert affiche complet. Si le DJ français, connu dans le monde entier, ne fait pas l’unanimité dans le monde de la musique, une chose est certaine il remplit les salles et mettra certainement le feu à la grande scène comme à chacun de ses concerts.  Lors d’une interview à l’Express le programmateur des francos, Kevin Douvillez, défend son choix : “Les Francos ont toujours invités des artistes populaires comme Yannick Noah et Michel Sardou…Les Festivals ont besoin de tête d’affiches connues pour faire venir du monde…David Guetta est un incroyable showman”. De toute façon pour les autres, il reste durant la même soirée un hommage très attendu  à Maxime Le Forestier qui revisitera sur scène son premier album avec l’incontournable “San Francisco”,  tout en français.

La danse française perd un de ses géants, Roland Petit

Mardi 12 juillet 2011

Un des grands chorégraphes français s’est éteint des suites d’une leucémie foudroyante, dimanche à Genève à l’âge de 87 ans. Il était le fils de l’italienne Rose Repetto créatrice des chaussons de danse bien connus. Tout jeune il se voua à la danse et se forma à l’Opéra de Paris pendant une décennie avant d’intégrer le corps de ballet en 1940. Mais c’était avant tout un créateur et un entrepreneur. Il décida de quitter la prestigieuse institution pour fonder ses propres ballets. Avec l’aide matérielle de son père, il monta les Ballets des Champs-Elysées en 1945, et trois ans plus tard les ballets de Paris, au théâtre Marigny, avec Zizi Jeammaire, sa muse, dont il fit la renommée et qu’il épousera en 1954. Durant cette période exceptionnelle, il créera des ballets qui vont marquer l’histoire de la danse : les Demoiselles de la nuit, Carmen et Le jeune homme et la mort considéré comme son chef-d’oeuvre. Il disait ” Ce qui est formidable c’est de faire du Classique et que ce soit moderne”. Moderne il le fut et collabora avec les plus grands créateurs de son époque, Picasso, Yves Saint-Laurent, Vasarely, César pour les décors et costumes ou encore, Béart, Ferrat, Legrand et Gainsbourg pour les chansons. Auteur de 50 créations, il savait choisir ses complices, Anouilh, Cocteau, Prévert entre autres. Il fonda et dirigea pendant 26 ans le Ballet National de Marseille, après avoir été nommé  et démissionné  au bout de six mois de la direction de l’Opéra de Paris. Toute sa vie il sillonna le monde et fit danser les plus talentueux, d’Hollywood à la Scala de Milan, du Bolchoï au ballet de Pékin. Insatiable et boulimique de danse et de chorégraphie, Roland Petit, ce jeune homme de 87 ans, quitte la scène sur un dernier pas de deux avec  la mort.

Bibliothèque humaniste de Sélestat

Samedi 25 juin 2011

Grille en fer forgé réalisé par Albert Nickels pour le cinquième centenaire

Si vous allez en Alsace, sachez qu’entre Colmar et Strasbourg se cache la merveilleuse petite cité de Sélestat. Parmi les bâtiments remarquables se niche un véritable trésor pour les érudits et les curieux. La Bibliothèque humaniste de Sélestat  fondée en 1452, fait partie des grandes fiertés de l’Alsace avec la cathédrale de Strasbourg et le retable d’Issenhiem du musée de Unterliden à Colmar.

Jean Mentel (1410-1478) premier imprimeur alsacien né à Sélestat

Quand vous pénétrez dans la salle Baetus Rhenanus , cette statut veille sur une partie des trésors située dans l’une des alcôves défendues par des grilles, sorte de chapelle humaniste.

Vue d”ensemble de la salle Beatus Rhenanus

Une tête de Christ polychrome de la fin du XVe, fragment de l’arc triomphal de l’église St Georges de Sélestat vous invite à son tour à découvrir ce lieu où se mêlent religion et humanisme dans ce qu’il a de plus précieux. Ce lègue à l’humanité est unique en son genre, il est en cela impensable de l’ignorer.

Livre ou cahier d’étude de Beatus Rhenanus à l’âge de 13 ans

La Bibliothèque humaniste est constituée en fait de deux fonds du XV au début XVIe siècle. Celle de l’école latine fondée en 1452 et celle d’un des plus grands savants de son temps, Beatus Rhenanus, ami d’Érasme et anobli par Charles Quint. Ce véritable Musée du Livre est riche de 450 manuscrits, 550 incunables et 2000 imprimés du XVIe siècle.

Armoiries de Beatus Rhenanus

Il reste tant à dire et à voir, aussi ne faut-il pas rater ce lieu mémoire de notre histoire. Du reste le 26 mai 2011, la bibliothèque de Beatus Rhenanus fut inscrite au Registre de la Mémoire du Monde de L’UNESCO. Rien que cela n’est-il pas un gage de qualité ? N’hésitez pas à faire un détour s’il le faut, vous serez chaleureusement accueillis et fort bien guidés dans ce dédale de merveilles. Bonne découverte et bonne visite !

François Weyergans enfin près à devenir immortel

Jeudi 16 juin 2011

Pas simple de devenir immortel quand on s’assoie sur le fauteuil 32 de l’Académie Française. Pourtant le romancier franco-belge François Weyergans, élu au 3e tour de scrutin par 12 voix sur 23 exprimées, relève le gant, faisant fi de toute superstition, mais doucement. Depuis 2006, ce fauteuil était vacant. Alain Robbe-Grillet, qui devait succéder à Maurice Reims mort en 2003, refusait de porter le costume et d’écrire le traditionnel discours en l’hommage de son prédécesseur. Il meurt en 2008 alors que son intronisation était enfin programmée. Avant lui Robert Aron élu en 1974 est mort 6 jours avant son intronisation. Ne faut-il voir là qu’un triste concours de circonstances. Il n’en reste pas moins que le dit fauteuil a fort mauvaise réputation. Au grand dam de la secrétaire perpétuelle, Hélène Carrere d’Encausse , qui bataille depuis des années pour trouver un titulaire à ce fameux fauteuil, Weyergans, élu le 26 mars 2009, jouait jusqu’à ce jour un peu l’Arlésienne. Ce noctambule,  écrivain atypique, aime à prendre son temps, nul ne l’ignore, c’est de notoriété publique. Original jusqu’au bout,  Weyergans aurait bien souhaité en guise d’épée d’académicien,  un sabre de Samouraï. Ce type de fantaisie lui étant refusée,  il devra se contenter de l’épée hérité de Maurice Béjart, sur laquelle il a fait graver : ” Plus je pense, plus je pense”. Voilà qui donne le vertige! Quant à son habit vert, signée Agnès H, il n’était toujours pas près hier. Doit-on y voir un signe ? Souhaitons pour lui, qu’il prenne, comme il le fait si bien, son temps pour mourir, afin de  faire taire cette embarrassante malédiction qui poursuit le fameux fauteuil 32 de l’Académie Française.

Jorge Semprun a clos l’ultime chapitre de sa vie

Jeudi 9 juin 2011

L’homme de culture et le politique Espagnol profondément européen, Jorge Semprun avait décidé de devenir écrivain alors qu’il n’avait que 7ans. Il vient de s’éteindre à l’âge de 87 ans. Il avait quitté l’Espagne à 13 ans en 1936 pour fuir le Franquisme, sans pour autant renoncer à sa nationalité. Déporté à Buchenwald en 1943 pour son action dans la résistance française. En parlant de cette période,  il disait : ” j’ai donc décidé d’abandonner l’écriture pour choisir la vie”. La littérature reviendra en force en 1963 avec Le grand voyage. Il évoquait son retour  à la littérature ainsi : ” je suis sorti de l’oubli pour rentrer dans l’angoisse” . Pour le cinéma, il fut l’adaptateur et dialoguiste de Z et de L’aveu de Costa Gavras, mais aussi celui de La guerre est finie d’Alain Resnais. Il disait que dans sa famille on était soit écrivain soit politicien, il fut les deux. Il fut en effet ministre de la Culture et disait : ” j’ai eu un bilan mitigé je le sais “, mais il ajoutait: “la vie n’est pas parfaite, on le sait, elle peut être un chemin de perfection”. En reprenant Roland Dubillard il affirmait non sans un teinte d’humour noir : ” Je suis certain que ma mort me rappellera quelque chose”. Seul lui pourrait à ce jour nous le confirmer.

La Cité des Métiers et des Arts de Limoges, une visite incontournable

Mardi 31 mai 2011

Si vous passez à Limoges ou dans ses alentours, voici un lieu qui mérite non seulement un détour mais aussi toute votre attention. Situé dans l’écrin des fabuleux jardins de l’Évêché qui jouxtent la cathédrale St Étienne, la Cité des Métiers et des Arts vous fascinera. Ce musée, dédié aux savoir-faire croisés des compagnons et des meilleurs ouvriers de France, a élu domicile dans  l’ancien réfectoire du Séminaire diocésain. Les compagnons ont fait de ce lieu, comme de coutume, un véritable chef d’œuvre riche d’une collection de 75 pièces plus surprenantes les unes que les autres, dédiés aux métiers du bâtiment.  Périodiquement ce musée vous offre en sus une exposition temporaire que vous pourrez admirer dans les salles voûtées du sous-sol.

Ce n’est du reste pas un hasard si le compagnonnage est  inscrit par l’UNESCO au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Toujours en pôle position de ce qui se fait de mieux dans le travail manuel dans le monde, les compagnons offrent cette année  une très belle exposition dédiée à l’art  et à l’histoire mécanique.


Au sein du musée, se déroulent des ateliers pédagogiques, mais aussi des conférences. Pour les plus curieux, et seulement sur rendez-vous, vous pouvez avoir accès au centre documentaire qui regroupe près de 300 ouvrages spécialisés, des récits historiques et des biographies sur le Compagnonnage.

Au volant de votre bolide actuel, n’hésitez pas à brancher votre GSM sur ce lieu pour venir faire une pose culture bien méritée.

Mais surtout n’hésitez  pas à  bloquer la journée, et penser à retenir un moment de convivialité à la table des compagnons. Une cantine merveilleuse ou le chef  ne manquera pas de vous rappeler que l’art culinaire est aussi métier, qu’il maîtrise à merveille dans le respect des produits de qualité.

Quel autre gage de qualité peut on donner, si ce n’est des assiettes et des bouteilles vides.

Bonne visite à tous, vous ne regretterez certainement cette flânerie gourmande dans l’excellence du travail bien fait et de son histoire.

Exposition de l’almanach 2011 au Pavillon populaire de Montpellier

Jeudi 26 mai 2011

L’almanach 2011 du dessin de presse et de la caricature est exposé au célébrissime Pavillon Populaire de Montpellier. C’est certainement la galerie d’Art la plus importante de cette ville. La cerise sur le gâteau,c’est d’être exposé à l’occasion de la Comédie du Livre, certainement la deuxième foire aux livres française. Il est à noter que  l’exposition de dessins de presse et de la caricature est abritée dans un lieu dédié à la photographie, et que la municipalité a fait une entorse à son cahier des charges pour bien souligner l’importance de l’événement pour l’ensemble de la presse dessinée. Situé sur L’esplanade Charles de Gaulle, non loin du Musée Fabre, ce pavillon se retrouve au sein de la comédie du livres juste derrière le pôle journalistique.

L’almanach 2011 du dessin de presse et de la caricature, y sera dédicacé sur le parvis du Pavillon mais aussi sur un stand de la libraire Sauramps sur la place de la Comédie. Déjà l’an dernier la municipalité nous avait offert un lieu remarquable, comme seule cette ville en a le secret, La Galerie Saint Ravy en plein au cœur de l’écusson. Cette année l’almanach est plus proche de sa destination, un des hauts lieux en France où l’on montre ce qui s’édite de mieux et où les places sont chères. Quelle consécration pour ce livre de combat, écrin de combattants ralliés à la bannière du rire, qui apportent au quotidien un regard décalé et tellement nécessaire sur l’actualité.

Rappelons aussi que Feco-France est actuellement  la seule fédération française de dessinateurs de presse et de caricaturistes. Feco-France signe pour la deuxième année un livre qui regroupe au fil de ses pages pas moins de 140 dessinateurs, 1000 dessins dans 192 pages couleur. Faire d’un rêve une réalité est une consécration certes, mais faut il encore que ce magnifique album devienne un véritable succès de librairie, un rendez-vous incontournable. L’ obtention du label, vu  à la TV, avec le concours de Michel Drucker et Claude Sérillon il y a peu, la préface de Christophe Alévêque, le concours de reporters sans frontières, autant de caution qui prouvent, s’il fallait encore le faire, le grand intérêt de cette parution. Si vous êtes à Montpellier ce week end, précipitez-vous l’acquérir et vous le faire dédicacer par les dessinateurs présents lors de cet événement qui sera officiellement vernis ce soir à 19h. Longue vie à l’almanach,et comment peut on imaginer ne pas admirer le suivant, au regard de l’actualité hors norme que nous connaissons depuis janvier 2011. Votre implication et votre contribution sera déterminante, favorisant la suite de cette magnifique collection qui s’est amorcée en 2010.

Vernissage le 25 mai 18h30 en présence de Michael Delafosse

responsable de la culture de la ville de Montpellier

Si vous n’avez pas la chance d’être à Montpellier ce week end, vous pouvez demander à votre libraire l’almanach du dessin de presse et de la caricature 2011, édition Pat à pan, distribué nationalement par Pollen (01 43 58 74 11).

Cannes c’est fini

Lundi 23 mai 2011

Une palme qui nous laisse sans voix, et surtout sans image de celui qui reste très discret qui est d’une maladivement timide et fuit les caméras tout en la maniant à ravir. Terrence Malick, qui se fait rare,  était favori et l’obtention de cette récompense suprême pour son film the Tree of the life  n’est donc pas une surprise La France n’est pas en mal de récompenses non plus. Au paroxysme de l’émotion,  Maïwenn, tout juste 35 ans,  reçoit le prix du jury, haute distinction, pour cette jeune réalisatrice française pour son dernier film Polisse. Les interprètes féminines des films de Lars Von Trier décidément sont à l’honneur. L’an dernier Charlotte Gainsbourg avait obtenu le prix d’interprétation féminine, cette année c’est au tour de Kristen Dunst pour Melancholia, le jury a intelligemment fait la différence entre l’œuvre du danois et la personnalité controversé du réalisateur. Toute la presse parle de The Artist qui a valu à Jean Dujardin une véritable consécration. C’est un signe fort pour cet acteur français qui crève l’écran sans mots ni couleurs. Pour une fois, au terme du 64e festival, les distinctions ne soulèvent aucune polémique. Le jury, sous la présidence de Robert de Niro, a été très consensuel  dans l’attribution de ses prix. Vive le cinéma et vive le prochain festival qui nous apportera sans nul doute encore une fois une multitude de nouveaux talents et la consécrations des valeurs sures.

Muséum d’histoire naturelle de la Rochelle

Samedi 21 mai 2011

Il y a des jour vous êtes contrarié dans vos projets et ravi à terme de l’être. Partant pour une ballade matinale dans un jardin de la Rochelle devant la porte close on termine dans le musée qui le jouxte, et on se dit en sortant : “Comment ai-je fait pour ne pas y rentrer plus tôt? Il est vrai que pour beaucoup quand ils voient Muséum d’Histoire Naturelle, ça ne les fait pas rêver, et bien comme c’est dommage! Si vous passez à la Rochelle, ne rater surtout pas celui de cette ville portuaire hyper touristique, dont on ignore souvent tout sauf son port gardé par les tours majestueuses que l’on observe depuis un café. Aller Place de Verdun, prenez la rue Albert Ier au 28 vous découvrirez une perte de muséum comme on a rarement l’occasion d’en visiter.

Sur cinq niveaux dans 32 salles, c’est à dire près de 2 300 m2 vous découvrirez pas moins de 10 000 objets, une collection riche et rare à ne surtout pas rater. Une fabuleuse collection naturaliste et ethnographique rassemblée avec passion depuis le XVIIIe, siècle des lumières, est magnifiquement sténographiée, dans un muséum totalement restauré en 2007.

Vous circulez entre tradition et modernité dans des salles qui fleurent bon une architecture tricentenaire intelligemment revisitée. On circule d’un monde à l’autre, d’une espèce à l’autre, d’une ethnie à l’autre, flirtant entre la magie, la religion passant allégrement du sacré à l’universel.

Tout est là pour aiguiser la curiosité, la passion. On peut comprendre la fierté des Rochelais qui ne tarissent pas d’éloges sur ce musée incontournable.

Un conseil, après cette invitation au voyage au sein de la culture humaine dans ce qu’elle a de plus noble et de plus naturelle, finissez votre  visite dans les jardins somptueux de ce Muséum hors norme.