Archive pour la catégorie ‘cinéma’

Valérie Benguigui s’éclipse en toute intimité

Vendredi 6 septembre 2013

La comédienne Valérie Benguigui est décédée lundi 2 septembre des suites d’un cancer du sein et serra inhumée dans la plus grande intimité aujourd’hui. Cette année elle avait obtenu le César du meilleur second rôle féminin dans le film le Prénom réalisé par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, tiré d’une pièce éponyme. Ce fut, pour cette spécialiste de la comédie, sa dernière apparition au cinéma. Après avoir suivi le Cours Florent et l’école du Théâtre de Chaillot, elle avait commencé sa carrière à la télévision dans Palace de Jean-Michel Ribes mais tourne aussi dans le film de Francis Huster On a volé Charlie Spencer. Actrice aux mille et un possibilités elle est très souvent cantonnée dans des seconds rôles que ce soit à la télévision au théâtre ou au cinéma. Elle s’adonne aussi à la mise en scène des spectacles comiques de Valérie Lemercier et Charlotte de Turckheim. Sa carrière cinématographique décolle vraiment après sa prestation dans La vérité si je mens de Thomas Gilou en 1997. Elle est irrésistible dans le rôle d’Alice du film de Lisa Azuelos, Comme t’y es belle ! Saluons celle qui en toute discrétion nous a fait si souvent mourir de rire avant de disparaître.

Tirez la langue mademoiselle, du rire aux larmes

Mercredi 4 septembre 2013

Voilà une nouvelle preuve, s’il en fallait une, du talent de Louise Bourgoin qui dans le dernier film d’Axel Ropert, Tirez la langue mademoiselle, exploite un aspect plus sombre de sa palette de jeune comédienne. Son personnage, Judith, femme un peu perdue dans la vie, mère d’une petite fille diabétique qu’elle élève seule, fait littéralement craquer deux frères médecins, Boris et Dimitri. C’est donc l’histoire de ce trio amoureux tourné dans le quartier chinois parisien, le XIIIe, dont la réalisatrice, qui y habite, fait de cet espace un véritable personnage à découvrir. Axel Ropert résume son dernier long métrage ainsi :”C’est un film sur la violence injuste de la vie, l’injustice de l’amour et du bonheur. Je voulais faire un film où l’on se félicite du bonheur des uns tout en souffrant du malheur « collatéral » des autres.” Pour savoir si l’objectif est atteint, il ne reste plus qu’à aller voir cette comédie dramatique qui semble-t-il ne fait pas mentir sa classification.

Deauville a inauguré son 39e festival du cinéma américain

Samedi 31 août 2013

Hier vient de s’ouvrir le 39e festival américain de Deauville. Les acteurs français ne sont pas en reste puisqu’ils sont invités à former le jury dont le président cette année est Vincent Lindon.

Le festival rendra hommage à Cate Blanchett, John Travolta et Nicolas Cage qui seront présents tout au cours de la semaine. Deauville c’est un rendez-vous qui marque la rentrée des cinéphiles où ils pourront voir aussi bien des blockbusters, du cinéma indépendant que des séries et cela 24h sur 24. Après avoir vu 70 projections le jury décernera ses prix et le clap de fin sera donné le 8 septembre prochain.

Les retraités extrêmement dangereux sont de retour

Mercredi 28 août 2013

Voilà comme souvent un volet 2 de Red  (Retraités Extrêmement Dangereux) film de Robert Schwentke qui a eu un succès aussi inattendu qu’estimable, compte tenu de son petit budget. Dean Parisot le nouveau réalisateur de Red 2 retrouve plusieurs acteurs du volet 1, comme Bruce Willis, John Malkovich, Mary-Louise Parker ou Helen Mirren et renforce ,compte tenu de moyens plus importants, son casting de prestige avec Catherine  Zeta-Johns, Anthony Hopkins et Lee Byung-Hun.

Certains crierons encore un film de vieux pour des vieux. Il n’est pas faux que toutes ces têtes d’affiche sont des incontournables d’un cinéma passé pour ne pas dire dépassé. Mais voilà il y a un marché et l’on sait fort bien que les producteurs  investissent dans ce qui se vend et se voit sans état d’âme sur l’avenir culturel de tels produits. Nous voilà donc inscrit dans une saga adaptée de la mini-série de comics de Warren Ellis et Cully Hamner qui connaitra de nouveaux opus tant qu’il y aura un public.

Seulement voilà, comme pour le PSG il ne suffit pas de mettre une pléiade de vedettes sur une pelouse ou un écran pour gagner. Dommage qu’autant de grands acteurs se commettent dans ce genre de films commerciaux, mais c’est à ce prix là que l’on avale la pilule, afin de les voir dans des rôles loufoques et drôles.

La Jeune et Jolie Marine Vacth crève l’écran

Mercredi 21 août 2013

Jeune et Jolie, tout un programme ,  pourtant ce nouveau film de François Ozon n’a pas manqué de déranger la croisette lors de sa sortie en compétition à Cannes en mai dernier. Il faut dire que le thème est plutôt sulfureux. C’est l’histoire d’Isabelle que l’on suit sur quatre saisons et quatre chansons de Françoise Hardy, de ses premiers amours à 16 ans aux premières transgressions comme la prostitution. Ce qui met certainement le plus mal à l’aise , c’est que rien ne permet de comprendre les motivations profondes du personnage. Isabelle est portée à l’écran par Marine Vacth, véritable révélation du film. La caméra suit Isabelle et embrasse son point de vue, ses silences aussi. Voilà un film qui ne manque pas de poser des questions sur le rôle de la prostitution via Internet à la portée de chaque jeune fille. François Ozon, l’enfant terrible du cinéma, filme comme personne les femmes et reste égal à lui même en tant que découvreur de talents. Marine Vacth est une pépite que bon nombre de réalisateurs vont se disputer, mais elle prévient du haut de ses 23 ans : “Je ne souhaite pas tourner pour tourner”. Qu’on se le dise !

Mat Damon l’hybride de Elysium

Vendredi 16 août 2013

Elysium est certainement le  blockbuster de l’été qui fait déjà un carton aux USA. C’est le deuxième film de science-fiction écrit et réalisé par le sud-africain Neil Blomkamp après le succès de District 9.  Comme chaque fois, face au manichéisme ambiant un homme se dresse pour tenter de mettre fin à cet état de fait. Cette fois, celui qui est chargé de sauver la Terre et sa population, s’appelle Max, interprété par Matt Damon. Cet acteur, pourtant rompu à ce genre d’action, avoue que ce tournage fut le plus difficile de sa carrière.

Pour Jodie Foster, dans le rôle de la ministre Rhodes, Elysium parle des disparité de notre monde, et rajoute:  c’est ”un film sur l’environnement et la façon dont nous traitons notre planète.” Les scènes terrestres ont été principalement tournées dans les bidonvilles de Mexico, quant à la station spatiale, elle a été entièrement construite, demandant pour 150 personnes un an de travail.Pour rendre son film le plus crédible possible, Neil Blomkamp a choisi d’éviter au maximum les effets spéciaux. Pour les amateur du genre, Elysium est l’occasion de voir Mat Damon, cet hybride au squelette métallique faire son show en 2154, comme une antithèse de Schwarzenegger.

Une égérie de l’époque Hippie se fait la belle

Samedi 10 août 2013

La brune fatale du film culte Easy Rider, qui lui valu la consécration, vient de disparaître, à l’âge de 74 ans, des suites d’un cancer. Cette égérie du Nouvel Hollywood des années 70, symbole de l’époque hippie, a tourné avec les plus grands, Alman, Coppola, Denis Hopper ou Hitchcock entre autres. Elle avait obtenu deux Golden Globes, l’un dans Cinq pièces Faciles (1970) où elle donne la réplique à Jack Nicholson et l’autre  en tant que meilleure actrice dans un second rôle dans le célèbre Gatsby le magnifique (1975). Après cette décennie de gloire, Karen Black ne cessera de tourner incarnant des rôles de femmes ordinaires ou jouant dans des films d’horreur comme Trauma (1976) ou L’invasion des piranhas, d’un dénommé James Cameron en 1979. Après 50 ans de carrière, ce regard effronté, qui avait tant séduit Denis Hopper, ne s’éteindra jamais grâce à la magie du cinéma.

Les Salauds selon Claire Denis

Mercredi 7 août 2013

Le dernier film de Claire Denis, les Salauds fut pour elle un défi. Après une période de creux, la réalisatrice ne cessant de repousser les projets, ce sont ses amis, Vincent Lindon, qui joue le rôle principal,  et le producteur Vincent Maraval qui lui ont forcé la main. Pour tout dire ce film a été conçu dans l’urgence sans gros moyens et pour la première fois en numérique. Claire Denis avoue :”Aller vite c’est comme me jeter à l’eau”. L’écriture du scénario avec son complice Jean-Pol Fargeau ne prit qu’un mois et la voilà qu’elle tourne ce film noir avec une équipe réduite tout à l’économie sur ce scénario élémentaire. Claire Denis plonge dans la série B avec une manière bien à elle de regarder les choses les êtres et leurs désirs, de les mêler, de les ficeler à l’arrache. Victimes, salauds, les frontières sont ténues, c’est un film déroutant qui colle parfaitement à la section ‘Un certain Regard’ dans laquelle il fut présenté à Cannes en mai dernier.

Mocky pousse son coup de gueule

Mercredi 31 juillet 2013

Il ne fait pas bon d’être enterré en juillet quand on est un acteur connu. Jean-Pierre Mocky, présent lors de l’enterrement de Bernadette Laffont, en fait le triste bilan et s’indigne à sa manière de l’absence des gens de la profession pour rendre hommage à cette grande dame du Cinéma. C’est dans les colonnes de Midi Libre que celui qui avait fait tourner quatre fois la défunte pousse son coup de gueule habituel. Il déclare vertement : “Même si Bernadette était quelqu’un de solitaire et indépendant, le cinéma devait être là”.

Bernadette Laffont a donc été enterrée sans flonflons des caméras et des peoples, suivie seulement par les habitants du petit village des Cévennes où elle possédait une maison et de trop rares personnes de la profession. La popularité est éphémère, ses revers sont ingrats surtout durant la période estivale.  Seul Arte lui a rendu hommage en diffusant le film de Jean Eustache, La maman et La Putain de 1973 où l’actrice était au sommet de sa beauté.  Bernadette Laffont peut être a-t-elle préféré disparaitre de terre comme elle a vécu dans la marge, en total adéquation avec sa personnalité. Pour nous elle restera immortelle n’est-ce pas là le plus important ?

Le combat de l’immortel, Wolverine

Mercredi 24 juillet 2013

Ce nouvel épisode avec un des personnages les plus emblématiques de la série X-Men, Wolverine, se passe dans l’empire du soleil levant à l’époque actuelle, ce qui ne manque pas de déstabiliser notre héros.  C’est le réalisateur de Coplan, James Mangold qui s’est collé à la réalisation de ce nouveau film, après la défection de trois autres réalisateur comme Guillemog del Toro. Chose étonnante, dans cette méga super production de 100 millions de dollars, le chef décorateur, François Audoy, est un frenchie d’origine toulousaine, spécialiste des films de super héros. Wolverine, loup solitaire et bagarreur, loin de sa meute est certainement le seul héros de X Men qui n’hésite pas à tuer.  Hugh Jackman raconte : “Le but n’était pas d’avoir l’air d’être juste quelqu’un qui faisait de la gonflette, il fallait que la rage intérieure puisse se voir sur mon corps, il fallait voir les veines, je voulais sembler animal”. Si vous êtes fan du genre voilà encore un film à ne pas manquer.