Archive pour la catégorie ‘cinéma’

Dujardin, Un balcon sur la mer

Mercredi 15 décembre 2010

Après 4 ans d’absence et pour son 7e film, Nicole Garcia a placé en partie à Oran, sa ville natale, sous forme de flashbacks, l’histoire d’Un balcon sur la mer. La réalisatrice signe là, un mélange de Thriller et de quête sentimentale, d’où émanent la subtilité des parfums nostalgiques de l’enfance. Le scénariste, Jacques Fieschi,  explique : “Par essence , l’enfance c’est forcément un temps perdu…l’Algérie permettait de donner un tour d’écrou supplémentaire au sujet, dans la mesure où la société oranaise d’avant 1962 a totalement disparu.” La critique semble s’accorder à souligner que le choix de Jean Dujardin et Marie-Josée Croze, dans les rôles principaux, est certainement la plus grande réussite du film. Si, Un balcon sur la mer , compte tenu de quelques longueurs, ne semble pas être le meilleur cru de la réalisatrice il n’en reste pas moins un film très personnel à caractère universel. Si vous êtes un amoureux des films français, voilà une manière de sortir des sentiers battus des grosses productions de cette fin d’année, afin de passer un très agréable moment.

Holiday, un film pas de tout repos

Mercredi 8 décembre 2010

Un week-end qui tourne au cauchemar. Parti pour sauver son couple, après une nuit dégentée, Michel Trémois (Jean-Pierre  Darroussin) se retrouve accusé de meurtre et sa femme a disparu. Voilà très simplifiée la trame du dernier film de Guillaume Nicloux, Holiday. Avec ce onzième film, le réalisateur plus habitué aux polars, a fait cette fois ci le choix de tourner une comédie noire. Sorte de “Cluedo entre Algatha Christie et Feydaux”, l’intrigue se passe en huit clos, dans le château du Mercuès, décor d’un hôtel, avec une BO de Julien Doré. Un grand rôle encore une fois pour le talentueux Jean-Pierre Darroussin, drôle et décalé à souhait par son physique et son jeu comparé par certains critiques à celui d’un “Mister Bean qui parle”. Le scénario est émaillé de situations cocasses à répétition doublées d’une avalanche de blagues, quelques fois prévisibles, et cela jusqu’à épuisement. A vous de juger !

Le 50e Disney sur nos écrans

Mercredi 1 décembre 2010

Encore une histoire de princesse pour le 50e dessin animé de Disney. Cette fois ci plus de princesse noire comme en 2009 avec “La Princesse et la Grenouille”, mais une éternelle et classique blonde aux yeux clairs. Tout comme Blanche Neige ou Cendrillon, “Raiponce” est une histoire tirée des écrits des frères Grimm. “Nous aimons nos racines et l’héritage des classiques de Disney” annonce Natnan Greno co-réalisateur avec Byron Howard de ce film. La prétention de ces derniers est claire : “Nous ne voulions pas d’un film poussièreux”. Pour cela ils souhaitent apporter quelque chose de nouveau au public, tout en respectant la tradition et le niveau des grands succès comme Cendrillon, Dumbo ou Pinocchio. Beau Challenge ! Clou de l’histoire, notre charmante princesse échappera à sa triste destinée et trouvera l’amour grâce à l’intrépide et charmant bandit, Flynn Riner, dont la voix française n’est autre que celle de Romain Duris. Gageons qu’encore une fois ce premier film d’animation, sortant en 3D améliorée, ravira petits et grands.

Harry Potter une fin sans fin

Mercredi 24 novembre 2010

Sortie événement d’Harry Potter et les reliques de la mort, dont la première mondiale a eu lieu le 11 novembre à Londres. La Warner, qui a produit le cycle, a décidé de tourner le dernier volet en deux chapitres, dont le second sortira en juillet. Elle explique son choix en évoquant la densité du scénario. Peut-on vraiment y croire, quand on sait que chaque film rapporte en moyenne 900 millions de dollars de recette sur entrées. De plus, la Warner, a racheté les studios Leavesden au nord de Londres, où sont tournés les films de la saga, et vient d’ annoncer la création d’ici 2012 d’un musée dédié au jeune sorcier. Quant à J.K. Rowling qui avait toujours affirmé que le septième volet serait le dernier, elle envisagerait d’écrire une suite aux aventures de son héros. Si un nouveau film devait voir le jour, ce serait sans Daniel Radcliffe et Emma Watson, qui au bout de 10 ans consacrés à Harry Potter, aimeraient passer à tout autre chose. Pourtant les acteurs viennent d’être rappelés pour retourner certains rushes du deuxième chapitre qui n’ont pas convaincus la production. Toutes ces péripéties liées au terme de la Saga prouvent une fois encore que sorcier ou pas, il est bien difficile de tuer la poule aux œufs d’or.

Red, quand des retraités voient rouge

Mercredi 17 novembre 2010

Red, pour retraités extrêmement dangereux, est un film d’action et surtout une comédie délirante tout droit tiré d’une BD illustrée par Cully Hamner sur un scénario de Warren Ellis . Dans ce film de Robert Schwentke, Bruce Willis toujours aussi dézingué, est accompagné par Morgan Freeman, Richad Dreyfus, Brian Cox et de l’excellent John Malkovich qui a bien failli manquer à l’appel. Notons aussi la performance d’Helen Mirren qui n’a rien à envier à Rambo. C’est l’histoire d’une ancienne unité d’élite que la CIA a mis à la retraite. Le contraste entre leur nouvelle vie et leur ancienne vie explosive rend le quotidien souvent insupportable. Ils essaient alors de compenser comme ils peuvent. Quelle aubaine quand leurs anciens employeurs essaient de les éliminer à tour de rôle. C’est l’occasion inespérée de se réassocier pour faire parler la poudre. Pas de prise de tête dans cette comédie premier degré, déconnade menée bon train par un casting de haut vol qui n’a d’autre but que de nous faire passer un bon moment.

Catherine Deneuve reine dans Potiche

Mercredi 10 novembre 2010

Ozon nous offre là un sujet qu’il mijote depuis près d’une décennie. C’est en découvrant la pièce Potiche de Barillet et Grédy, qu’il a su tout de suite qu’il tenait là une excellente base pour un film, fallait-il encore l’adapter et la moderniser. Pour cela, non sans talent, il a saupoudré cette comédie de références actuelles, clin d’œil au sarkozisme ambiant. C’est aussi et avant tout, un film d’acteurs avec un casting impressionnant, du reste l’affiche en atteste. Catherine Deneuve dans le rôle de Suzanne, une bourgeoise qui s’émancipe, et son ex-amant, Gérard Depardieu en maire communiste, voilà le couple mythique du cinéma français réuni pour la septième fois à l’écran. Ozon offre à Catherine Deneuve un rôle à sa dimension. Elle joue, chante et danse, petit clin d’œil à Jacques Demy, avec un mélange de classe et d’espièglerie. En ces temps moroses voilà peut être une bonne occasion de rire un peu avec cette comédie de boulevard aux accents surannés des années 70.

Tavernier sers nous ton film

Mercredi 3 novembre 2010

Quand on évoque Bertrand Tavernier, on pense tout de suite au film de 1975, “Que la fête commence”, ou encore au “Juge et à l’assassin” de 1976. Il sait faire, c’est un familier du film d’époque. Il aime les reconstitutions soignées et le travail avec les chevaux dont il confie le dressage et les cours d’équitation à Mario Lurashi, une pointure mondiale. Le réalisateur parle avec passion de son travail et dit : “Je ne voulais pas reconstituer une époque mais capter son âme.” Une grande partie du film se déroule à Lacalm, un petit village du Nord Aveyron. Nous sommes en 1562, sous le règne de Charles IX, les guerres de religion font rage. Au centre du récit, Mélanie Thierry dans le rôle de Marie de Mézières, une des plus riches héritières du royaume, qui est devenue par mariage forcé, la princesse de Montpensier. Cette jeune femme aime en secret le jeune duc de Guise, dit “le Balafré”, le futur Henri III. Elle deviendra alors l’enjeu de violentes passions réglées au fil de l’épée, le tout orchestré de main de maître par Philippe Sarde. Tavernier avait “l’envie de raconter une histoire d’amour lyrique et ample…dans un film profondément français”, il l’a réalisé. Si vous partagez son goût pour le genre, n’attendez pas pour y aller.

The social network, l’épopée de Facebook au cinéma

Mercredi 27 octobre 2010

C’était couru, on l’attendait, et bien ils l’ont fait Adapté du livre de Ben Mezrich, “The accidental Billionaires”, titre en France “La revanche du solitaire”, d’après un scénario d’Aaron Sorkin, sort sur vos écrans The social network, huitième film de David Fincher. Ce film retrace l’incroyable et planétaire histoire de la création de Facebook par Mark Zuckerber. Comment un jeune looser, largué par sa copine un soir d’octobre 2003, devient en 6 ans le plus jeune milliardaire du monde et celui qui détrôna Bill Gates. Très pragmatique, la machine hollywoodienne a la formidable capacité d’exploiter et de surfer sur ce qui plait à la majorité. La recette a fait ses preuves, pourquoi l’amender. Voici fabuleusement illustrée, la capacité qu’a un être humain de créer l’outil qui modifiera à terme le comportement de ses condisciples. C’est bien entendu une promotion non voilée du rêve américain, une manière de redorer son blason, lui qui a tendance trop souvent à virer au cauchemar.

Préparez les petits mouchoirs

Mercredi 20 octobre 2010

Celui qui se vouer à devenir cavalier doit renoncer à ses rêves après une mauvaise chute à l’âge de 18 ans et décide de faire le cour Florent. Quelques années après, le voilà aussi à l’aise devant que derrière la caméra. Guillaume Canet avec Les Petits Mouchoirs vient de signer son film le plus personnel. Il avoue,  durant le tournage  ” J’ai été assez obsessionnel, leur demandant de suivre à la virgule près ce que j’avais écrit, imaginé. Je n’ai jamais fait un film avec autant de passion”. Quand il dit leur, il parle des acteurs, ses amis d’aujourd’hui à la ville qui jouent en fait, les amis d’hier. Un vieux rêve, faire un film de potes comme les Copains d’abord (1983) de Lawrence Kasdan ou Un éléphant ça trompe énormément d’Yves Robert (1976). Et bien ses potes, ils sont venus ils sont tous là, Jean Dujardin qu’il connait depuis le CM1, François Cluzet et son épouse Valérie Bonneton, Benoît Magimel et bien entendu sa compagne Marion Cotillard. Il avait tout d’abord écrit le rôle d’Antoine pour lui et en définitif  il l’offre à Laurent Lafitte, après avoir vu son spectacle.Tellement  investi dans ce projet, dès l’écriture du scénario Guillaume Canet a souffert d’une paralysie faciale. Rien n’est laissé au hasard, il pousse le vice jusqu’à réunir tout le casting pendant 5 jours, bien avant le tournage, pour que les acteurs se familliarisent avec les lieux comme s’ils y avaient passé déjà des vacances. Souhaitons pour lui maintenant d’avoir un retour digne de son investissement.

Arthur 3 fin d’une trilogie

Mercredi 13 octobre 2010


Besson, l’homme orchestre, signe Arthur 3 La Guerre des Deux Mondes qui met fin à sa trilogie et pour cela il a écrit spécialement un roman. Ce dernier volet a été tourné simultanément avec le précédent, afin qu’entre ces deux épisodes, l’acteur Fredie Highmore ne grandisse pas trop d’un film à l’autre. Certains d’entre vous ont peut être déjà vu ce film, puisqu’il était déjà sorti dans 225 salles en exclusivité le 22 août 2010, baptisé pour l’occasion “Arthur Day”. C’est à croire que Besson n’arrête jamais, cette année il avait déjà sorti au mois d’avril Adèle Blanc-sec. Un homme pressé aux multiples casquettes, il est scénariste, réalisateur, producteur, distributeur et cette fois en plus écrivain. La machine Besson & C°c’est avant tout des techniciens attitrés qui le suivent de film en film, comme son assistant-réalisateur Stéphane Gluck, son directeur de la photographie, Thierry Argogast, mais aussi son compositeur Eric Serra. C’est aussi une incroyable entreprise qui pour cette trilogie a employé 700 personnes différentes. Arthur 3 est le film français le plus cher, jamais tourné en France, avec un budget de 68,83 millions d’euros. Le succès est au rendez-vous, Arthur c’est plus de 3 millions de livres vendus, 10 millions de spectateurs aux deux premiers volets et 2 millions de DVD. Besson nous fait vivre en live son rêve américain, et pour ce tournage il n’a pas hésiter à recréer une ville américaine des années 60 en pleine Normandie. Voilà un personnage qui n’a pas fini de nous étonner, imagination et création sont alliées à une force de travail inouïe, mais avant tout à un fabuleux sens des affaires.