Archive pour la catégorie ‘cinéma’

Jean-Jacques Annaud nous livre son Or noir

Mercredi 23 novembre 2011

Un nouveau long métrage de Jean-Jacques Annaud c’est toujours un évènement attendu. C’est le retour en Afrique pour ce metteur en scène, après y avoir tourné, La Victoire en Chantant, et le célèbre film, La guerre du feu. Il tourne l’Or Noir dans le désert du Qatar, mais aussi en Tunisie dans les studios de son producteur, Tarak Ben Ammar. C’est un casting oriental international qui a été minutieusement choisi pour ce film pesant 40 millions d’euros. Jean-Jacques Annaud, excessivement perfectionniste, engage les meilleurs y compris au niveau de la bande son composée par James Horner, compositeur de Titanic et de Avatar. Le metteur en scène pousse la plaisanterie à refaire toutes les voies et les sons en post-production, cas unique en France. Il difficile de ne pas faire un parallèle avec Lawrence d’Arabie dans cette grande fresque épique. A voir absolument!

Nouvelle Révélation Twiligh 4

Mercredi 16 novembre 2011

Cette semaine est très riche pour les sorties au cinéma, une chance il y en a pour tous les goûts. Mais l’événement , c’est  la sortie très attendue d’un nouveau chapitre de  la saga Twiligh 4 la révélation 1ère partie. C’ est bien évidemment un événement incontournable, du moins pour les fans, mais ils sont très nombreux. Ce n’est pas une véritable révélation si l’on dit encore une fois qu’un budget colossal a été nécessaire, surtout pour payer les acteurs qui, avec une renommée de plus en plus grande, ont grimpés au box office. La production est passée de 37 millions de dollars pour le chapitre 1 à  127 pour le numéro 4 . Aussi fallait-il dans tous les registre le must. Bill Condon est un réalisateur oscarisé tout comme le directeur de la photographie John Bruno qui a travaillé sur Avatar. Le fait que ce dernier chapitre soit divisé en deux fut la raison pour laquelle Sofia Coppola  ne l’a pas réalisé. Bien entendu la scène la plus attendu et celle du mariage avec une robe crée par la styliste Carolina Herrera, qui devrait voir d’ici peu son carnet de commande se remplir.

Ashley Greene a déjà fait en quelques sorte la pub pour se film à l’insu de son plein gré en voyant des photos volées d’elle nue parcourir le monde entier via le net.

Jolie Pub gratuite pour la production, ce n’est pas le cas de celle qu’elle a tourné pour une boisson gazeuse bien connue où la pétillante jeune femme est très sexy.

Elle vit son pire cauchemar au cinéma

Mercredi 9 novembre 2011


Il paraît évident  qu’une nouvelle tendance voit le jour dans le cinéma français et plus particulièrement en ce qui concerne les comédies. La semaine dernière nous avons parlé des Intouchables, avec Mon pire cauchemar, il semble que Anne Fontaine boxe dans cette nouvelle catégorie, incompatibilité sociale et culturelle. Cette fois ci c’est la grande bourgeoise cérébrale qui fait peur aux hommes qui ,par la volonté tyrannique d’une amitié d’enfant, se retrouve à coexister avec un prolo, vantard alcoolique et dragueur tout en gueule. Benoît Poelvoorde  s’est dit très impressionné tout d’abord par cette grande actrice qu’il admire depuis toujours, mais chassez le naturel il revient au galop. Cela devient son pire cauchemar, et certainement qu’Isabelle Hupert a dû se remettre en cause dans ce film, déjà question tolérance en décibels. La recette  Anne Fontaine, est de prendre deux acteurs excessivement typés et les faire jouer dans des registres inattendus. Voilà un film à voir encore une fois pour un beau jeu d’acteurs, parce qu’en ce qui concerne l’histoire, cela risque de faire bientôt sucé et resucé jusqu’à la corde.

Drôles, Les Intouchables

Mercredi 2 novembre 2011

Les Intouchables est une nouvelle sorte de comédie à la Française dont l’ inspiration est un documentaire de 2004 intitulé “A la vie à la mort”. Pourtant à priori le sujet ne porterait pas franchement à rire. C’est l’histoire d’un duo aussi irrésistible qu’imprévisible, celui de Driss un jeune des banlieues qui s’occupe de Philippe aristocrate fortuné devenu tétraplégique à la suite d’un accident de parapente. Contre toute attente ce choc des cultures et des milieux, est devenu dixit Studio Magazine, ”A la vane à la mort”. Eric Toledano et Olivier Nakache, avant de se lancer dans cette réalisation ont rencontré Philippe Pozzo di Borgo, personnage qui a inspiré cette histoire, pour recueillir une multitude d’informations afin d’ affiner les scènes. Daniel Auteuil initialement pressenti pour le rôle le de Philippe est remplacé par François Cluzet. L’acteur réputé toujours très investi dans ses rôles, a tenu à rencontrer le vrai Philippe pour l’observer et améliorer son interprétation. Il s’est dit très bouleversé par cette confrontation. Quant à la prestation de Omar  Sy, véritable acteur studio pour jouer Driss le jeune banlieusard, il a décidé de perdre 10kg et de faire de la musculation, pour être plus crédible. Sans pathos voilà un film qui aborde grâce à un scénario tout en finesse le problème de l’handicap qu’il soit physique ou social. Le fardeaux de ces personnages va muter en une complémentarité aussi inattendue que drôle. La critique salue un excellent film, déjà primé au Japon, dont il est prévu de faire un remake outre-atlantique.

Tintin au pays des capteurs

Mercredi 26 octobre 2011

Quand Stephan Spielberg et la machine cinématographique américaine  rencontre le succès de la Bd belge et l’oeuvre d’Hergé,  cela ne peut donner qu’un film aux retombées planétaires. Avec ce nouveau film , ça ne rigole pas, on joue dans la cour des grands. Du reste on annonce tout de suite la couleur, quand on sait que Spielberg a tourné ce premier épisode de l’album éponyme d’Hergé, Les aventures de Tintin : Le secret de la Licorne , en “Performance Capture”, une méthode révolutionnaire en matière d’animation. Plus besoin de décors extérieurs tout est réalisé en studio avec des acteurs recouverts de capteurs. Nous glissons probablement petit à petit vers une nouvelle transition comme on a pu la connaître entre le muet et le parlant. Jamie Bell, connu pour sa prestation remarquable dans Billy Elliot , incarne ce nouveau Tintin de l’ère numérique, certainement à des années lumières de Jean-Pierre Talbot qui porta pour la première fois le célèbre reporter sur grand écran. En ce qui concerne les effets spéciaux, ils ont été réalisés par la Weta, la compagnie de Peter Jackson, à qui nous devons entre autres Avatar. Ce film combine en fait des éléments de trois albums : le Crabe aux pinces d’Or, le Secret de la Licorne et Le Trésor de Rackam le Rouge. Originalité, la machine de guerre est lancée en Europe deux mois avant la sortie officielle aux Etats-Unis ou Tintin n’est pas très connu. SI vous ne voyez pas de professeur Tournesol à l’horizon c’est un choix délibéré de Spielberg. Par contre il y a un Français au générique en la personne de Gad Elmaleh qui fait une apparition dans le rôle d’Omar Ben Salaad, un riche marchand arabe. Inutile de conseiller ce film aux inconditionnels de Tintin, ils iront. Quant aux autres, il n’est pas inintéressant de le découvrir pour l’association Spielberg  Jackson, du lourd.

Polisse débarque sur nos écrans

Mercredi 19 octobre 2011

Polisse, le troisième film de Maïwenn le Bescot, a été présenté lors de la sélection officielle du festival de Cannes 2011 et a obtenu le prix du Jury. Rien que cela pourrait déjà donné envie d’aller le voir. Mais c’est aussi l’occasion de rencontrer l’approche originale sur la Brigade de protection des Mineurs (BPM) que porte l’actrice , peut être la dernière devant la caméra, la coscénariste et  la réalisatrice de ce film. Comme souvent l’idée d’un long métrage nait d’un article de presse ou d’un documentaire comme c’est le cas ici. La BPM est une brigade souvent mal considérée, surnommée “la brigade des biberons” par d’autres services qui snobent ses représentants.  Maïwenn, après une longue préparation sur le terrain, s’insurge contre cet état de fait et décide de redorer le blason de BPM en lui offrant un rôle phare dans son film. Du coup elle réalise  Polisse comme un vrai faux documentaire et par souci de réalisme souhaite que les acteurs oublient la caméra. Disposant de 150 heures de rushs tout se passe ensuite en salle de montage, par le rythme mais aussi l’alternance de moments dramatiques et de traits d’humour. Tout cela est mené tambour battant par un groupe d’acteurs “gouailleurs et franchouillards”comme elle les aime et qu’elle connait bien.  C’est l’occasion aussi de voir Joey Starr employé à contre-emploi, bluffant dans son rôle de flic, pour qui Maïwenn avoue : “Ce film je l’ai écrit pour lui.Il a été mon moteur et ma muse…” A vous de juger !

Bravo à l’artiste

Mercredi 12 octobre 2011

The Artist, film de Michel Hazanavicius est a plus d’un titre original. Ce film est avant tout une vraie déclaration d’amour aux origines du 7e art, rendant hommage aux légendes du muet comme : Harold Lloyd, Beaster Keaton ou Charlie Chaplin. Mais tourner un film muet en noir et blanc relève du défi en 2011. Alors que ce film devait être présenté hors compétition, à la dernière minute il fit finalement partie de la compétition officielle au festival de Cannes 2011. Film auquel Robert de Niro, le président du Jury, aurait bien attribué la palme d’or si Jean Dujardin n’avait déjà obtenu le prix d’interprétation masculine. L’interdiction d’un double prix l’en empêcha. Le réalisateur offre à Bérénice Bejo et Jean Dujardin un rôle unique dans leur carrière qu’ils saisissent avec énormément de talent. Voilà un film loin d’un pastiche à la OSS 117, dont l’action se passe en 1927 où la révolution du parlant allait entrainer la disparition dans l’anonymat de toute une génération d’artistes. C’est  une superbe occasion de voir Jean Dujardin qui nous laisse sans voix dans son interprétation d’un rôle muet, où il apparaît comme l’acteur idéal pour s’exprimer sans mots et reste la vraie surprise de ce film..

De bon matin au cinéma

Mercredi 5 octobre 2011

Voici à nouveau un film inspiré de l’actualité. Jean-Marc Moutout part d’une brève  entendue en 2004, pour camper un thriller psychologique sur les rapports humains au sein de l’entreprise. Le réalisateur, après Violence des échanges en milieu tempéré, renoue avec ce genre. Avec De bon matin, Jean-Marc Moutout continue à explorer une thématique souvent exploitée, celle du monde de l’entreprise et son influence sur les individus et leurs environnements familiaux. C’est le tableau de la souffrance quotidienne au travail qui mêlent les humiliations aux bassesses vers la mise au placard, antichambre de la porte annoncée. Histoire d’un banquier qui, De bon matin, tue ses deux supérieurs avant de se donner la mort. Jean-Pierre Darroussin incarne Paul, un personnage complexe, cynique égoïste et facétieux, mais aussi très humain. Le réalisateur ne tarit pas d’éloges sur son interprétation et déclare : “Je suis absolument fasciné par ce qu’il fait dans le film…Son interprétation est tellement forte”. Pour créer une plus grande intimité avec le spectateur, Jean-Marc Moutout filme son personnage au plus près, et la structure narrative repose sur les flaschbacks, pour mieux pénétrer l’histoire de cet homme et  le bilan de sa vie. Ce film oppressant, totalement dans l’air du temps,  ne répond à aucune question, mais nous oblige à nous en poser sur les valeurs de la nature humaine dans notre société actuelle. Film totalement contre indiqué pour ceux qui veulent un peu de miel dans leur eau froide.

Des hommes libres au cinéma

Mercredi 28 septembre 2011

Les hommes libres, film de Ismaed Fenoukh,i nous parle des “hommes invisibles”, des travailleurs maghrébins, surtout  des Algériens qui se sont engagés dans les réseaux de luttes. Le réalisateur évoque une situation véritablement  paradoxale puisque ces hommes “venaient d’un pays colonisé pour se retrouver dans un pays occupé” et se sont engagés pour combattre l’occupant allemand. Il nous révèle le rôle méconnu de la Grande Mosquée de Paris à cette époque,  et de Ben Ghabrit son fondateur, qui fut un résistant. Michael Lonsdale a été choisi pour incarner ce personnage “à cause de la puissance spirituelle qui se dégage de son jeu d’acteur”. Younes, interprété par Tahar Rahim, jeune ouvrier algérien arrêté pour marché noir, accepte de collaborer et d’espionner les responsables de la mosquée soupçonnés de délivrer des faux papiers à des Juifs.  Sa rencontre avec Salim Halali, qu’il découvre  juif, va petit à petit le métamorphoser en militant de la liberté. Ismaed Fenoukhi reconnait que son film à bien des égards porte le sceau et l’influence du film L’armée des ombres de Melville. Voilà un film ambitieux et très documenté, au casting de haut vol qui nous fait découvrir une page d’histoire méconnue des Français et nous montre comment des Musulmans ont sauvé des Juifs du Nazisme.

Mais comment font les femmes ?

Mercredi 21 septembre 2011

En cette période de rentrée, où tout le monde court de tous les côtés, jonglant sans grand succès avec un emploi du temps surbooké, voilà un film qui tombe à point nommé pour s’évader l’espace d’une toile en allant voir Mais comment font les femmes ? Cette comédie romantique très américaine nous offre une solution bien à elle qui nous laisse  rêveur. C’est certainement ça la magie du cinéma!  Ce film de Douglas McGrath est l’adaptation d’un roman éponyme emblématique de la littérature féminine américaine, la “chick lit”, sorti en 2002 et vendu à plus de 4 millions d’exemplaires aux Etats-Unis et en Grande Bretagne. L’héroïne de ce film, Kate, interprétée par Sarah Jesssica Parker, nous entraine dans le tourbillon de sa vie, suite de mini- séismes auxquels elle fait face avec brio, conciliant un travail dévorant, l’éducation de ses enfants et sa vie de couple. Si certains observateurs voient en ce film une suite non officieuse de Sex and City 2, Sarah Jessica Parker affirme cependant que Kate est le rôle, qui actuellement lui ressemble le plus, se situant aux antipodes de celui de Carie qui fit son succès. Voilà une sympathique comédie romantique qui n’a certes pas vocation à révolutionner l’histoire du 7e art, mais peut nous permettre de sourire. N’est pas un luxe en ce moment ?