Archive pour la catégorie ‘cinéma’

Demain débutera le 65e festival de Cannes, et déjà une polémique.

Mardi 15 mai 2012

C’est demain le grand jour. Les tapis rouges sont de sortie et la charmante Bérénice Béjot sera la maîtresse de cérémonie d’ouverture du 65e festival de Cannes. Parlant aussi bien l’anglais, l’espagnol et le français, l’actrice d’origine argentine qui nous a enchanté dans the Artist et obtenu pour ce film, un César 2012 de la Meilleure Actrice, a donc tous les talents et était tout indiqué pour ce rôle de haute voltige linguistique. Question écriture et pour “faire simple”, Bérénice Béjo a pris contact avec des valeurs sûres en écriture,  les auteurs de “Bref”, la série à succès sur Canal +, voilà qui promet. Même si elle considère qu’elle n’est  ”pas vedette du festival…”  elle aura pourtant  un joli rôle de composition face à un parterre de “4 000 personnes dont la moitié ne parle pas un mot de français” rajoute-t-elle. Elle présentera aussi jury de l’année présidé  cette année par Nanni Moretti.

Le  festival n’a pas encore commencé que déjà une polémique est d’actualité. La sélection officielle cette année est exclusivement masculine et  le collectif La Barbe a publié une lettre ouverture dans le Monde pour dénoncer cet état de fait. Le titre est révélateur du contenu : A Cannes, les femmes montrent leurs bobines, les hommes, leurs films. Elle note par ailleurs qu’une seule fois en 1993, la Palme a été attribuée à la réalisatrice Jane Campion. Dans leur lettre  elles rajoutent : “Ne suffit-il pas qu’elles puissent rêver d’être un jour “la” maîtresse de cérémonie de la soirée d’ouverture du Festival!”. Voilà qui certainement ne manquera pas d’intéresser  Bérénice Béjo, qui est à la fois maîtresse de cérémonie et qui a pour compagnon, Michel Hazanavicius, le réalisateur de The Artist ?

Dark Shadows, Burton a encore frappé

Mercredi 9 mai 2012

Voilà que pour la huitième fois le couple mythique Burton Deep nous propose un nouveau film, Dark Shadows, adapté d’une série éponyme diffusée de 1966 à 1971 sur la chaine ABC. En effet depuis 1990 avec « Edward aux mains d’argent » ils sont quasiment inséparables. Le dernier film que la doublette avait proposé était Alice au pays des Merveilles qui remontent à 2010.

Mais en parlant de couple, il ne faut pas oublier que Tim Burton fait aussi tourner l’actrice Helena Bonham Carter, sa femme à la ville, dans tous ses films depuis leur rencontre en 2001 sur le tournage de la planète des singers. Dans Darck Shadow, elle incarne la psychiatre de la famille Collins. C’est le retour à la démesure après la retenue de son film précédent, pour de nombreux il renoue enfin avec univers habituel pour son quinzième long métrage, l’histoire d’une famille pas comme les autres. En parlant d’univers, nous avons la chance exceptionnelle de pouvoir admirer, à la Cinémathèque Française jusqu’à mi juillet, la fabuleuse exposition qui a été consacrée à Moma de New-York et qui bat actuellement tous les records d’entrées. Alors après avoir vu le film courrez y vite !

Marilyn for ever

Mardi 1 mai 2012

Dès à présent Marilyn est hors compétition comme elle le fut depuis de bien longues années. Le 8 août 1962 elle nous quittait de curieuse façon et chose étonnante elle n’a jamais été aussi présente. Ce bourreau de travail fleurira sur les affiches du festival de cinéma le plus prestigieux au monde sans jamais y être venue si ce n’est cette année en rêve de papier. Image incontournable du glamour elle apporte “un nouveau souffle sous forme de baiser” au 7e art sur la croisette.

Donc je vous ai dès aujourd’hui celle qui aurait de toute façon emporté tous les suffrages ou presque du sondage qui va muter et elle sera remplacer pour le mois de mai à venir par une superbe femme aussi, actrice et chanteuse : Charlotte Gainsbourg dont son père avait écrit Charlotte for ever…

Un prénom qui cause de bien des mots

Jeudi 26 avril 2012

Quand une pièce de théâtre fait recette que ce soit Oscar ou la Cage aux folles en passant par Le Père Noël est une ordure, on se dit pourquoi ne pas l’adapter au cinéma ? C’est ce qu’ont pensé Mathieu Delaporte et Alexandre de la Patellière, les deux auteurs de la pièce, Le Prénom, qu’ils se sont chargés de mettre en scène eux même ce film éponyme. On reprend  les comédiens principaux à l’affiche du théâtre dont Patrick Bruel, sauf un,  le personnage de Pierre joué initialement par Jean-Michel Dupuis et interprété par Charles Berling, et le tour est joué. Tout ce film bien évidemment repose sur le jeu d’acteurs et le support du texte, comme au théâtre, il va de soi. On profite cependant des possibilités du cinéma pour ajouter quelques scènes, mais aussi pour profiter au mieux de la spontanéité de l’interprétation. Voilà une initiative qui permet de mixer deux arts sans vraiment en faire un autre. Les passionnés de théâtre n’auront pas l’ambiance ni l’odeur si particulière d’une salle, différente chaque soir et les passionnés de cinéma risquent de trouver l’exercice trop bavard manquant cruellement de rythme et d’effets spéciaux. La cible de ce film ne serait-elle pas en fait semblable aux principaux personnages, le bling bling de droite et l’intello de gauche. Voilà au moins un film qui aura l’avantage, entre les deux tours de l’élection présidentielle, de réunir les deux camps dans une même salle obscure, se moquant et  riant des travers des uns et des autres et pourquoi pas d’eux.

Nouveau départ

Mercredi 18 avril 2012

On peut toujours se poser la question, serrai-je capable de tout laisser tomber pour changer de vie. Au cinéma, ce qu’il y a de bien, c’est que tout est possible, et pourtant ce film de Cameron Crowe s’inspire d’une histoire vraie. Il s’inspire des mémoires d’un dénommé Benjamin Mee, We brought a zoo .Quant au réalisateur, il souhaiterai que ce film soit pour lui une occasion de rebondir après une passe plutôt noire. Dans cette comédie romantique, Matt Damon n’est pas poursuivi par des méchants, mais un veuf qui souhaite tourner la page et Scarlett Johansson ne joue pas la bimbo, mais cette jeune divorcée qui n’est pas insensible à ce fringant papa aventurier, qui pour acheter une simple maison a dû prendre aussi le zoo qui était avec. Tout deux chercherons à relancer le parc d’attractions et ne seront pas insensible à la plus belle attraction de cette histoire, qu’est l’amour romantique. Vous avez mare de la politique, des promesses sans lendemain, aller rêver un moment en prenant une place pour ce nouveau départ à l’eau de rose. Tous les ingrédients y sont , durs comme une pomme d’amour et sucrés comme une barbe à papa.

Coppola l’intime

Mercredi 11 avril 2012

Chaque film de Francis Ford Coppola est bien évidement un événement cinématographique. Sur nos écrans sort cette semaine Twixt un film intimiste à petit budget, qui a pour thématique le manque d’un être cher. C’est la perte de son fils que le réalisateur américain tente d’exorciser avec ce film. Un petit budget, le clan Coppola se la joue artisanal  avec comme décors le domaine viticole du réalisateur, sa bibliothèque ou encore une vieille cave à vin. Une histoire d’amour gothique comme les apprécie le réalisateur. Il raconte que cette histoire s’est imposée à lui à la suite d’une série de rêves peuplés de vampires inquiétants et éthérés. Il se souvient aussi avoir conversé avec Edgar Poe, qui dans ce film est interprété par Ben Chaplin. Voilà qui augure quelques frissons avec en prime un zest de 3D,car pour le réalisateur point trop n’en faut. Pour Coppola l’année 2012 sera sous le signe du célèbre écrivain, puisqu’on le retrouvera prochainement sous les traits de John Cusack dans l’Ombre du mal.

Le Marsupilami va-t-il être coulé par le Titanic en 3D ?

Mercredi 4 avril 2012

Le couple de comiques franchouillards, Chabat Debouze, vont avoir du mal à s’imposer cette semaine face au colosse à l’américaine, le mythique Titanic en 3D un véritable iceberg pour le cinéma à la française. Alain Chabat déclarait : “On a tous les deux besoin de légèreté”. Il faut espérer que les spectateurs eux aussi, parce qu’en face c’est du lourd, même si Sur la piste du Marsupilami est le premier long métrage français en Imax.  James Cameron vient de mettre en 3D,  15 ans après sa sortie, TItanic qui est considéré comme un chef-d’oeuvre du cinéma mondial et avait attiré pas moins de  20,7 millions de spectateurs et 11 Oscars sur 14 à l’époque. C’est une autre génération de romantiques qui va découvrir ce qui a fait pleurer les mamans du monde entier. Alors même si le Marsupilami, né il y a 62 ans du génial Franquin, Alain Chabat risque de chercher les spectateurs ce mercredi dans les salles. Un point fort pourtant, Chabat lors d’une interview dit si vous allez voir son film : “On n’est pas obligé de venir avec son cerveau”. Il est évident que l’argument est vendeur.

James Cameron, encore un sommet

Mercredi 28 mars 2012

C’est l’homme de tous les défis et en voici un nouveau à son actif. James Cameron, 57 ans, a plongé lundi 26 mars à 10 898 m dans la fosse des Mariannes au large des Philippines dans le Pacifique. Le cinéaste canadien qui ne perd jamais le nord, après avoir mis 2h36 pour avoir atteint son objectif, y reste 2h 30 et filme en 3D ce qu’aucun humain avant lui n’avait vu. En plus d’avoir fait Titanic; Abyss ou Avatar, le cinéaste est un maître dans le documentaire en 3 D. Voilà un événement qui va non seulement faire date au niveau scientifique mais aussi au niveau cinématographique. Ce Méliès canadien est vraiment un diable dans sa boite verte de 7m de long digne d’une cabine Apollo. A peine sorti de son suppositoire technologique, il twitte : ” Je ne me suis jamais senti aussi bien en touchant le fond. Hâte de faire partager ce que je suis en train de voir”. Il n’y manquera pas du reste puisque déjà les TV et le cinéma sera là pour relayer cet exploit de sa vie ordinaire. Il nous parle encore d’”un endroit très lunaire, très désert, très joli, j’ai eu l’impression de passer d’une planète à l’autre”. Ce un comble de descendre si bas pour atteindre un sommet, décidément James Cameron n’a pas encore fini de nous étonner.

Après Baise moi, Bye Bye Blondie

Mercredi 21 mars 2012

Un livre ou un film de Virginie Despentes ,c’est toujours un événement à ne pas manquer.  Cette semaine sort sur nos écrans son deuxième long métrage, Bye Bye Blondie, douze ans près Baise moi. Née durant l’année érotique Virginie Despentes sait de quoi elle parle, ayant fait tous les métiers même le plus vieux du monde. Le viol, la pornographie, l’univers lesbien, les drogues et ses délires, les punks et l’enfermement tout cela fait partie de son univers, c’est pour elle une trame où elle tisse avec brio ses mots où ses images. En 2000. Baise moi fut le film qui avait conclue le siècle de violence dans lequel elle est née. Elle avait tapé très fort, surtout là où ça fait mal, en plein dans les yeux. Coralie l’actrice X qui jouait, dans ce road movie très noir, interdit au moins de 18 ans et interdit dans de nombreux pays, s’est suicidée en 2007. La polémique qu’avait soulevé son premier film a fait que ce ne fut pas simple pour elle de réitérer l’expérience long métrage et de  de financer Bye bye Blondie. Pourtant si ce film parle toujours de l’univers lesbien, il est à l’opposé du précédent. Le parti pris de Virginie Despente cette fois ci est tout autre, il s’agit de suggérer et de ne rien montrer. Béatrice Dalle et Emmanuelle Béart voilà, un casting de charme et de choc, entre deux images, deux tempéraments et deux cultures. Les actrices n’avaient jamais, jusqu’à ce jour, travaillé ensemble et c’est une merveilleuse occasion de les voir sous la direction d’une Virginie Despentes murie et qui continue son parcours hors norme. Vous aimez ou vous n’avez pas peur d’être dérangé, vous avez envie de découvrir un véritable univers, c’est le film à voir cette semaine.

La petite entreprise Katsuni ne connait pas la crise

Dimanche 18 mars 2012

Vous avez dit crise, le monde du porno connaît aussi, mais voilà Katsuni ex Katsumi raconte dans une interview pour 20 minutes.fr, pourquoi elle ne s’inquiète pas pour son avenir. Très tôt remarquée par un photographe du magazine Penthouse, alors que pour pigmenter sa triste vie d’étudiante elle sévissait comme gogo danseuse, elle décide de se lancer dans le X. Elle sera alors  « 1e contrat girl » de Penthouse France. Entre 2002 et 2008, “Katsumi” reçoit pas moins de 29 récompenses internationales, et possède une renommée mondiale dans le milieu du X. Elle a su dépasser l’Europe pour conquérir l’Amérique et son immense marché. Son secret : travailler beaucoup, être une touche à tout passionnée mais aussi une redoutable femme d’affaire. Maintenant elle possède sa propre maison de production et vient de réaliser son premier film, In bed with Katsuni pour Dorcel. La jeune femme a su diversifier ses sources de revenus et les marchés. Elle confie : « J’ai aussi ma société de lingerie sexy «Petit Cœur», qui fonctionne bien. Je tiens aussi un blog chez les Inrocks, j’écris des chroniques sur Le Plus du Nouvel Obs. » Il semble que  son appétit insatiable permet à Katsuni, de repousser sans cesse le ghetto du cinéma porno en crise ou pas.