2011, excellent millésime judico-littéraire pour PPDA
Pour PPDA, l’année 2011 est décidément un excellent millésime judico-littéraire. Tout à commencé en janvier quand les soupçons de plagiat ont défrayé la chronique à propos de la bio d’Ernest Hemingway qui devait paraître le 19 janvier. Le journaliste écrivain n’avait pas joué dans la dentelle puisqu’il était tout de même accusé d’avoir plagié un quart de son ouvrage, rien que ça, mais il n’y eu aucune poursuite. Voici donc une nouvelle affaire, où cette fois-ci PPDA est condamné par le tribunal de grande instance de Paris pour “atteinte à la vie privée” et “contrefaçon”. La plaignante n’est autre que son ex compagne Agathe Borne, qui a considéré que PPDA avait porté atteinte au “secret des correspondances” dans le roman, Fragments d’une femme perdue paru chez Grasset en 2009 et vendu à 75 000 exemplaires. Dans ce grand déballage de sa vie privée, allant jusqu’à exhiber des détails sur la sexualité et la santé de la plaignante, l’auteur n’ a pas hésité à utiliser des passages de leur correspondance intime sans y changer le moindre mot. Pour le tribunal, ” Les procédés littéraires utilisées ne permettent pas au lecteur de différencier les personnages de la réalité…” PPDA est donc condamné à payer 25 OOO € d’indemnités plus 8 OOO de frais. Voilà ce qui en coûte à celui dont la vie est un vrai roman et qui finit souvent par confondre fiction et réalité abusant certainement du copier- coller.
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