Quelle surprise !
Annoncé grillé, fini il y a peu, François Fillon, surnommé “Droopy” ou encore “mister nobody” en 2007, semble être le grand gagnant de ce remaniement qui met fin aux atermoiements des 5 derniers mois. Tout ça pour ça serait-on tenté de dire. Clou du mystère de polichinelle, le premier ministre démissionne un samedi soir et se voit renommé le dimanche matin, c’est peu. Le message est clair, on ne change pas une équipe qui gagne tout en faisant un jeu de chaises musicales et on resserre à droite. C’est pour Nicolas Sarkozy une manière de plébisciter son collaborateur pour ses compétences et sa discrétion mais peut être aussi une façon d’éliminer un présidentiable potentiel gênant. Rafarin, qui voyait en Jean-Louis Borloo le symbole fort d’un changement nécessaire, s’est lourdement fourvoyé. Ce dernier vient de faire une sortie remarquée, refusant d’appartenir au nouveau gouvernement et choisissant la liberté . Choix courageux qui réjouit ses amis centristes.