La pédophilie, un abus de pouvoir.
La question est : ” Y a-t-il un point commun entre les prêtre pédophiles et Roman Polanski ? ” Une tribune publiée dans Rue 89 s’empare du sujet, en disant : Pourquoi “on vilipende le pape et l’on passe tout à Roman Polanski”? Pas faux, la question est bien posée. Il est vrai que le monde artistique a été choqué du fait que le cinéaste soit arrêté en allant chercher un prix, celui de la reconnaissance d’une profession et d’une œuvre. Mais en fait connaissait-on vraiment les faits ? La levée de boucliers s’est faite instinctivement au nom de sa création gommant du coup sa personnalité et ses agissements privés. Une affaire qui remonte à 1977 certes, mais y a t-il prescription ? Celui que l’on juge aujourd’hui est-t-il celui qui a abusé sexuellement de Samantha Geimer une mineure de 13 ans ? Quel point commun y a-t-il entre l’affaire Polanski et celle des prêtes ? L’abus de pouvoir tout simplement. La pédophilie des prêtres ou de leurs supérieurs remonte à combien de décennies ou de siècles ? Peut-on continuer à ignorer que cette tendance se perpétue encore de nos jours ? Doit-on trouver ça normal, et le taxer d’un ” ça s’est toujours fait ” fataliste ? Le temps passe, mais les faits restent. L’abus de pouvoir n’est pas seulement d’usage dans le monde de l’art ou de la religion. Le phénomène aggravant dans le cas des prêtres est que le religieux se pose en détenteur et prêcheur de la moralité. Mais finalement, le fait est que la pédophilie est inacceptable en soi. Le fait que des pédophiles en général abusent de leur situation dominante, quelle qu’elle soit, pour assouvir leurs penchants malsains, est condamnable. Peut-on accepter qu’ils soient protégés ?