Trois jours pour le Sidaction
Depuis vendredi soir la nouvelle campagne du Sidaction 2012 est lancée pour 3 jours et nous voyons fleurir aux boutonnières de nombreux présentateurs le symbole de cette mobilisation médiatique. Un clip de lancement a été réalisé avec 67 animateurs, 69 eut été plus érotique, mais est-ce bien le moment de plaisanter face à la gravité du sujet ? Il faut tout de même rappeler que 34 millions de personnes vivent avec le virus du Sida (VIH) dans le monde. Eu France c’est pas moins de 150 000 personnes mais encore plus de 6000 découvrent leur séropositivité par an. Ce fléau tue 5 000 personnes par jour. Voilà des chiffres qui font peur certes mais le pire c’est que ce quotidien de l’horreur finit par laisser indifférent et il faut que chaque année on retire la sonnette pour récolter des fonds que bien entendu l’Etat, c’est à dire nous tous n’a pas fait le choix de verser.
Bien entendu on peut se choquer de voir que tous les grands combats sont voués à la générosité encore et encore, après la journée de ci, la journée de là , celle du Téléthon , celle du truc et du machin et voilà à nouveau le Sidaction, à votre bon coeur messieurs dames. Et bien oui, nous en sommes là, dans cette situation caricaturale ou chacun essaye de tirer la générosité à sa main par manque de choix politique, c’est évident. La campagne nous dit : “Ensemble vous n’imaginez le pouvoir que nous avons” …Le pouvoir de” faire avancer la recherche pour créer des médicaments moins toxiques et plus efficace…de …perpétuer l’espoir d’éradiquer le VIH de l’organisme ou celui de découvrir un vaccin…
Mais dans quelle sorte de société sommes nous, où il faille tout le temps tendre la main pour les grandes causes et où l’on trouve des sommes astronomiques pour la mégalomanie de certains ? Le véritable fléau c’est que nous sommes les otages de quelques grands spéculateurs qui, sur la planète nous font payer le prix fort au quotidien en toute impunité. Ne devraient ils pas eux aussi être débusqué à l’aube par le raid ou le FBI, traqués sans cesse comme véritable terroristes capitalistes… Mais halte là, ne parlons pas de chose qui fâche, cessons les utopies et continuons à nous mentir, nous masquer la face et à sortir couvert.
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